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La Theo des fleuves
Fiche technique
Résumé : La vieille The´odora ne marche plus, elle ne voit plus. Mais elle se souvient et raconte. Elle nous parle de sa vie, de ses rencontres, ses amours, ses espoirs, mais aussi ses errances, ses drames et ses de´sillusions. The´odora est une enfant du fleuve. Ne´e Rom, elle a voyage´ au gre´ des vents. Traversant le temps, elle a ve´cu plusieurs vies. Ne´e a` l’aube du XXe sie`cle, elle le traverse tout entier. Temps de guerres, de communisme, d’oppressions re´pe´te´es, l’histoire des Roms se re´ve`le au fil du roman et se confond avec celle du sie`cle. Naître femme, c’est s’exposer a` la tutelle des pe`res et des maris, The´odora le comprendra vite. Tout comme elle pressentira aussi que par la lecture et l’e´criture, elle e´chappera a` la fatalite´. Aladin, le tendre amant, Nahum, le fils d’e´lection, Joseph, le marin, croiseront sa route. Personnages lumineux, ils partageront un temps sa vie avant qu’elle ne reprenne la route et construise sa destine´e. La force du travail de Jean Marc Turine, depuis ses premiers textes, re´side dans son souci de donner la parole aux sans-voix, aux opprime´s, aux victimes et de se dresser, sans relâche, contre la guerre et l’exclusion. Par une e´criture juste et engage´e qui donne de la force a` ce re´cit, il de´nonce l’exil force´, les brimades, l’injustice... Les voix du re´cit s’entremêlent pour nous emporter dans une histoire forte et entie`re, qui ne laisse pas le lecteur indiffe´rent et le pousse a` reconside´rer les questions de l’exil et de l’exclusion a` la lumie`re de l’histoire contemporaine. Je n’ai qu’un livre, celui que m’a donne´ ma me`re a` ma naissance et que j’ai donne´ a` mes enfants le jour de leur naissance, la vie. Mon livre rendu fertile par la terre sur laquelle je marche en traversant les saisons. La terre me nourrit de ses fruits et me procure des plantes pour soigner nos corps, la terre qui accueille nos de´funts. Mon livre se remplit de l’eau de la rivie`re dans laquelle je me lave et attrape les poissons, de l’eau des cascades dans laquelle jouent nos enfants nus en e´te´ et de l’eau des sources qui nous abreuvent. Je lis mon livre dans les chants et les le´gendes qui naissent et se recomposent autour du feu qui nous re´chauffe en hiver, dans les travaux des femmes lorsque le feu cuit nos repas de tous les jours. Mon livre dit que le Tsigane ne quitte rien ni ne va quelque part, le Tsigane parcourt sa demeure, les terres qu’il traverse. La foule´e tsigane est une quête infinie.