La chose en soi, la chose toute nue !
C'est une blague. Une blague potache et normalienne. Ca ne peut faire rire que les philosophes et les connaisseurs de Kant. Les reconstitution d'une vie sexuelle d'un des moins aventureux de tous les philosophes, réglé comme une horloge, puissant comme un canon, complexe comme une cathédrale qui n'assumerait pas son caractère vaguement gothique, oui, ces reconstitutions sont drolatiques. Philosophiquement anecdotique, n'était qu'on pourrait y lire en sous-main un pastiche situationniste de Derrida, je ne sais pas, avec son tressage avec la Critique de la Raison Pure d'une improbable communauté kantienne du... est-ce le Paraguay ? Et ça en fini par dire quelque chose du kantisme, philosophie sans amour et sans sexe à force de piétisme - ne demeurent, outre quelques Observations parfois assez oubliables, que les trois piliers de la contemplation (théoria, en vérité) : de la connaissance, du tableau de l'acte moral, puis de l'esthétique, où le sublime, fait du temps, fait une apparition étrange, sublimation orgasmatique d'une vie sans déduit amoureux. Oui, je veux croire que Botul - la peau de ses fesses puisse-t-elle ne se jamais friper ! - a su capter quelque vérité de l'œuvre kantienne en sa formidable inhumanité.