La charge de l'orignal épormyable

Résumé : Cette collection veut rendre accessibles à tous les publics les oeuvres de Claude Gauvreau, publiées une à une ou regroupées selon les genres, et accompagnées d'un dossier documentaire sur l'écrivain et ses textes. Claude Gauvreau (1925-1971) est signataire du manifeste des Automatistes, Refus global, en 1948. Il avait lu Claudel à l'âge de quinze ans et décidé d'être un écrivain pour la vie. Son frère Pierre l'a initié à l'art moderne et lui a fait rencontrer Borduas. Quand ce dernier s'exile à New York en 1953, Gauvreau se fait le principal animateur du mouvement automatiste à Montréal. « L'indispensable Gauvreau », a écrit de lui le critique Réginald Martel. Il lance ce qu'il appelle le cri « exploréen ». Pour lui, le mot est un matériel brut, comme la couleur pour le peintre. Poète singulier et dramaturge puissant, il s'impose comme l'un des plus grands écrivains de langue française. La charge de l'orignal épormyable, texte écrit par Gauvreau en 1956, est une pièce de théâtre qui prend des allures d'épopée contre l'univers concentrationnaire. Elle n'a été connue qu'en février 1968, au cours d'une lecture publique, et n'a été jouée pour la première fois qu'en 1970. Elle met en scène le poète Mycroft Mixeudeim qui, incompris de son entourage, dans un milieu fermé, charge sans cesse contre la bêtise. Si les charges de Mycroft évoquent parois Don Quichotte contre les moulins, cela n'est pas sans rapport non plus avec l'amour fou de l'un et de l'autre pour une femme-enfant inaccessible. Cette pièce a suscité des polémiques et provoque des réactions irrésistibles chez les spectateurs par la force de son langage. Des textes de l'historien littéraire André-G. Bourassa et de gens de théâtre, soit Pierre Bernard, André Brassard et Jacques Godin, complètent cette édition.