Alors… Je crois que j’ai rarement été aussi mitigée sur une lecture.
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Tout d’abord, j’ai adoré la plume de l‘auteure, très fluide. J’ai aussi beaucoup aimé la Cité en elle-même, presque un personnage à part entière, une ombre dans chaque instant de la vie de ses citoyens, une menace autant qu’un refuge, salvatrice et adversaire tout à la fois. Surtout, on commence par les égouts, et j’ai trouvé ça fascinant (on parle jamais assez des égouts dans les livres à mon sens, alors que ce sont des endroits qui regorgent d’un milliard de secrets).
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Mais. C’était lent. Presque contemplatif par instant, atmosphérique disons. Dans un premier temps, il n’y a pas vraiment d’histoire en soi au sens où il n’y a pas d’objectif prédéterminé à atteindre et tout le récit tend dans cette direction, non. Au contraire, on découvre au fur et à mesure où vont les choses sans que rien ne soit clairement établi, ce qui est un rien frustrant. Les éléments sont dispersés sporadiquement dans les différentes narrations - car oui, on change de point de vue souvent, même si on s’aperçoit vite que tous se rassemblent à la fin (ce qui est cool pour le coup). L’absence d’informations parfois m’a donné comme un arrière goût d’absurdité, de “tout ça sert à rien bordel”. A contrario, certaines infos fondamentales arrivent sur le tard et sont tellement sous développées qu’on dirait une arrière pensée.
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Ce n’est pas un rythme ou une narration à laquelle je suis habituée pour être honnête, et ça m’a prise un peu à revers. J’ai plutôt l’habitude des bourrins qui foncent tête baissée et résolvent les problèmes qu’ils ont eux-mêmes créés. Ce livre m’a forcée à travailler mon impulsivité et mon impatience, ce qui forcément m’a frustrée.
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Pourtant… Pourtant, je pense que je retournerais dans la Cité, pour savoir la suite, pour goûter son ambiance si particulière rien qu’un instant de plus…