Avis La Cité des Méduses d’Emmi Itäranta
Beaucoup de choses à écrire, à dire en ce qui concerne ce roman. Mes notes sur mon carnet le prouvent. Mais cela pourrait donner des révélations que je ne veux pas communiquer. Personnellement, je ne savais pas à quoi m’attendre avec le deuxième roman de cet auteur. J’avais lu le premier et elle m’avait convaincu. Pour celui-ci, c’est encore le cas avec un univers différent mais dont les éléments naturels, soit l’eau, sont toujours aussi bien présents, tout comme des habitants qui n’ont le droit à rien, sous le joug du Conseil qui décide de tout. Une héroïne forte est également un des points communs aux deux romans.
Je n’ai pas l’habitude de lire ce type de romans, sans réellement d’actions. Pourtant, il y en a puisque nous suivons le destin de l’héroïne. Toutefois, ces actions se trouvent mêlées à de nombreuses descriptions, très souvent noires et aux interrogations d’Eliana.
Ce monde, pour nous, n’est pas réellement réel puisqu’il est peuplé d’humains. Avec un univers fantastique, de science-fiction, Emmi Itäranta arrive à nous le faire ressentir comme s’il était proche de nous. Mais nous n’aimerions pas y vivre. Les femmes sont analphabètes. Il existe des Palais ou chacun est assigné selon ses compétences. Le passé se mêle au présent. Tous peuvent sortir de ces palais, se rencontrer et surtout assister à ces fêtes annuelles organisées par le Conseil. Personne ne doit se révolter. Le Conseil donne les informations qu’il souhaite transmettre. La liberté n’a pas lieu d’être, surtout celle de penser. Ce qui relève de la pensée n’a pas droit de cité. Les gens se cachent donc de peur d’être enfermés dans des endroits qui font peur où ils travaillent comme des forçats.
Eliana est entourée de pas mal de monde. Son frère dont le lecteur fait la connaissance en milieu de roman. Il y a également La Tisseuse, celle qui règne sur le palais. Valeria qui a été agressée et qui devient très proche d’Eliana, même si leur relation, au départ, semble difficile. Alva, la guérisseuse, jouera un rôle prépondérant. Eliana est donc une jeune fille qui cache tout, la moindre de ses pensées. Elle ne montre rien et arrive à réagir selon les désirs de la personne qu’elle a en face d’elle. Tant mieux car déjà que son histoire est assez difficile à vivre, cela aurait pu être pire. Eliana dort très peu car elle a peur de ses rêves. Elle a été conditionnée par rapport à ça. Mais elle n’est pas un mouton. Le sort des autres l’importe beaucoup.
Cette société doit vivre, au mépris de tous et des éléments naturels. D’ailleurs, puisque l’eau est bien présente à cause de l’océan qui entoure l’île, la Nature reprendra ses droits. Avec ce message, Emmi Itäranta lance un signal d’alarme.