1998, Le Cap, Mace Bishop doit protéger le fils de Ducky Donald, qui tient une boîte de nuit et qui est menacé. Ducky rappelle à Mace qu’il peut révéler certains éléments le concernant. En effet, un groupe extrêmement violent, musulman, commet des attentats, des meurtres. Ses membres sont les clients de l’avocate Sheemina February.
L’auteur nous offre un très beau portrait de Mace, sur sa vie avec Oumou, sa femme, sa fille Christa, son ami et associé Pylon mais aussi avec de nombreux personnages qui gravitent autour, comme des anciens contacts de son ancienne vie de trafiquant d’armes, de ceux qui en veulent à sa vie, qui veulent se venger. Mace, toutefois, prend des décisions sans en parler avec son associé. Il pense qu’il est une personne sur qui on peut compter. Et je pense, qu’au vu du roman, il a raison. Il semble se cacher, pas très à l’aise. Mais Pylon n’est pas dupe et il s’interroge, tout comme Oumou. Mais il ne leur dira pas tout et cela entraînera des évènements qui vont le toucher mais aussi sa fille. Ah bien sûr, il garde certains éléments de sa vie privés, comme revoir une ex petite amie, mais comme c’est pour le travail, il en tient peu compte. Pourtant, il connaît très bien sa femme et il sait qu’elle arrivera à savoir. Mace s’interroge également sur cette femme, Sheemina February. Il pense qu’il la connait mais il ne se rappelle pas. Mais elle, elle sait qui il est. Et le fait de ne pas être reconnue va augmenter sa hargne. Il est conscient qu’elle le harcèle, qu’elle est à l’origine de nombreux évènements mais il n’a pas toutes les cartes en main pour la confondre. Et le lecteur non plus. Car que compte-t-elle faire avec tous les documents qu’elle amasse contre Mace ? L’auteur ne nous dit rien. On pense à une histoire de vengeance mais à quel sujet ? Mace n’est peut-être pas un super époux. Mais il est humain avec ses forces et surtout de nombreuses faiblesses. Je trouve, tout de même, qu’il devrait plus s’en référer à Oumou pour sa petite Christa car il est assez intransigeant. Mais suite au grave évènement, il réussira à établir une belle relation avec sa petite fille qui montre énormément de courage.
Ce premier roman, même si la fin est trop rapide, est parfaitement réussi. Il est dense, complet, les pages sont nombreuses mais le lecteur ne perd absolument pas son temps. Les situations évoluent constamment avec toujours le même fil conducteur, la Dette. Car chacun doit quelque chose à quelqu’un donc il faut remplir ses engagements et quand on rappelle la date au bon souvenir de l’autre, il faut savoir rembourser. Et les relations sont souvent faites de ça avec le trafic de drogues, le trafic d’armes. Nous sommes en Afrique du Sud et le pays est touché par tout ça. Ce roman ne me donne toujours pas l’envie d’y aller en vacances, même s’il existe des coins pour riches, pour touristes. Le trafic d’armes touche de nombreux pays et ceux qui en ont vendu, qui ont touché de l’argent, ont risqué leur vie mais en toute connaissance de cause. Il est très facile d’y replonger lorsque l’on manque d’argent et que l’on a des échéances à payer.
L’auteur sait manier la torture, le harcèlement, les morts, les assassinats. Cela peut être assez dur à lire pour une petite nature. Sur le coup, c’est vrai mais quand on a lu plus difficile à ce niveau-là, on passe assez vite.
Mon roman se finit en queue de poisson. Trop rapide cette fin après 600 pages de lecture. Ouf, c’est bel et bien une trilogie, il y a donc de quoi voir venir pour la suite lorsque Sheemina a annoncé à Pylon et Mace ce qui s’est passé il y a plus de vingt ans. Mais ils ne la croient pas.