Se présentant sous la forme de courtes nouvelles, parues au Japon entre 1922 et 1934, ce petit recueil de Hyakken surprend par sa puissance d'évocation. Ce qui ressemble bien à des récits de rêves, naviguant entre l'inquiétude et le cauchemar, s'extrait aisément de la banalité par la force du trait de l'auteur, la précision de son langage qui va droit à l'essentiel. Rendons ici hommage au traducteur Patrick Honnoré, ce n'est pas si courant, qui a su rendre en français cette prose pourtant profondément inscrite dans la culture japonaise et, la chose est à noter, dans son inconscient.