"Auguste Mercier, qui cumule les beaux métiers d'agriculteur et de facteur, a été bien déçu lorsque son fils Raoul a embrassé la carrière maritime. Aussi, en cette année 1975, se réjouit-il de le voir enfin rentrer chez lui, en Auvergne. Mais, à la stupeur d'Auguste, Raoul revient avec Béatrice, une jeune Indochinoise qu'il compte épouser, et la fille de celle-ci, la petite Jeannette. Si Auguste décide d'aimer sa nouvelle famille - il rebaptise même l'enfant Plampougnette -, ce n'est pas le cas d'Augusta, la belle-mère, qui accepte mal ces deux étrangères, si différentes d'elle et venues de si loin."
Comment ai-je découvert ce livre ? On me l’a prêté
Mon avis : Même si de prime abord ce livre retrace l’histoire d’amour entre Raoul et Béatrice, ce n’est pas qu’une romance. Malgré sa simplicité et son manque d’originalité, l’auteur a su rendre leur histoire touchante et pleine d’humanité. En effet, le parcours actuel de ce couple est entrecoupé de longues parties retraçant le parcours personnel de chacun des protagonistes avant leur rencontre. Nous découvrons ainsi, à travers la détermination de Raoul, son choix de vie dans le monde de la marine marchande et les péripéties lors des escales. Du côté de Béatrice, sa vie est plus chaotique puisque nous découvrons une jeune fille tiraillée entre deux cultures, pas tout à fait française, mais plus tout à fait indochinoise. Elle a souffert et veut sa revanche sur la vie. En cela, les deux personnages principaux sont creusés et attachants. Cependant, le style de narration choisi n’est pas adéquat. En effet, je ne comprends pas comment le narrateur, en l’occurrence Raoul, peut-être omniscient sur les passages concernant le passé Béatrice alors qu’il ne la connaissait pas à cette époque. Cela m’a vraiment perturbée dans ma lecture. De plus, d’avoir employé tout au long du roman le pronom personnel « tu » au lieu de « elle » pour parler de Béatrice n’est pas approprié dans ce genre de narration. Par ailleurs, malgré ses seulement 325 pages, des longueurs persistent dans ce roman et sont accentuées par un style d’écriture vieillissant et manquant de fluidité.