A la fin de ce polar moyen des familles, l'auteur sort parmi d'autres remerciements :"Merci à tous, et les auteurs qui font tout tout seul sont peu lus..." Ah bon ? Eh bien heureusement que Linwood Barclay est un nom unique, sinon je n'ose imaginer comment se passe sa vie affective avec sa femme le soir en rentrant du boulot - à plusieurs ? Ou alors en partie fine forcément ?
Car son bouquin est un ramassis de poncifs mille fois vu et revu autre part, auquel il croit donner un semblant d'originalité en lui donnant une culture geek qu'il doit penser fondamentale. Il y a même un résumé du film pourtant très américain "THE DAY THE EARTH STOOD STILL" sans même mentionner l'oeuvre... On a donc très peur pour son héros, qui fait de plus une multitude de clichés et de détails qui tuent très typiques aux mauvais policiers. Comme par exemple ce vin de pinot noir que boivent forcément les Américains instruits qui ont du goût et un palet cultivé en faisant rire les français (par contre il est dommage qu'il font tous ça ensemble, ça baisse un peu le niveau du standing.)
De même il y a toutes ces remarques éculés sur les habitudes des teens, qu'on trouve un peu partout et nul part mais qui sont là sûrement pour montrer que Linwood Barclay connaît le sujet. A part le sujet de la police pourrie, quoique traitée sans brio sic transit évidemment, "La fille dans le rétroviseur" est un véritable almanach des archétypes !
Et bien sûr, le héros du livre a perdu son fils. Sans cela il ne serait pas autant déprimé et, bien sûr, il ne verrait pas tout en négatif donc...