Moderniser de grandes icônes de la littérature populaire, les faire revivre à notre époque, semble revenir à la mode ses dernières anneés, entre Sherlock de la BBC, Elementary, la colère de Fantômas, j'en passe et des reboots.
C'est donc Arsène Lupin qui se retrouve aujourd'hui mis au goût du jour. Pas de génération spontanée cependant : le gentleman-cambrioleur de ces pages est bien celui de Leblanc, plutôt bon pied pour ses 140 ans. Toujours jeune et fringuant, il se voit le héros de sept nouvelles dont les titres empruntent à Leblanc (L'aiguille creuse, le bouchon de cristal, etc...)
Goetz rend un bel hommage à Arsène en lui conférant toute l'énergie, la grâce et l'intelligence impossible qui font tout le charme du héros. Ses nouvelles, hélas, ne rendent guère hommage aux intrigues de Leblanc, et le fil rouge qui les maintient entre elles, aurait mérité d'être plus fort, ou complètement évincé. Cet entre-deux, entre le roman et le recueil de nouvelles, gêne un peu à la lecture, et ne permet pas de se plonger totalement dans le monde de ce Lupin version 2015.
Un bel hommage, cependant.