C'est l'histoire d'une vie qui se délite. D'un homme qui avait tout, qui perd tout et va se révéler différent. C'est une chute, de la sophistication vers une forme de simplicité. C'est également une découverte de la passion charnelle qui pourrait bien se transformer en amour véritable... à travers une forme de sagesse. En tout cas c'est ce que j'y vois. Une lente traversée de l'obscurité qui débouche vers un peu de lumière, sinon de l'apaisement.
Deux fois au cours de ma lecture j'ai failli laisser tomber. Une première fois à un moment très précis que je ne livrerai pas ici et une seconde fois, étant exaspéré par ce monde décrit où l'argent n'est jamais un problème, où sauter dans un avion, à tout moment pour se rendre à Athènes, Amsterdam ou Londres se vit comme moi je prends le bus pour me rendre à l'autre bout de la ville.
C'est un roman avec quelques maladresses, des zones d'ombre volontairement inexplorées (je pense notamment au secteur d'activité dans lequel travaille le personnage principal qui ne nous sera jamais dévoilé).
Mais c'est aussi un livre très humain, qui interpelle, intéresse, exaspère, touche, vit, d'une très belle écriture avec un fin très touchante, qui, finalement, vaut vraiment qu'on s'y attarde et le lise jusqu'à son terme. Qui laisse une belle trace et l'envie de vivre quelques temps dans les Cyclades.
C'est une critique volontairement sibylline, c'est voulu.