Comme la plupart de ces « guides pour s’aider soi-même », celui-ci est rédigé par une figure d’autorité dans le domaine concerné qui expose quelques notions théoriques avant d’inciter le lecteur à mettre ses recettes en pratique, le tout restant évidemment ponctué de petits questionnaires d’évaluation.

Du coté théorique, nous avons donc le droit à quelques notions sur le bonheur et la psychologie positive, ce courant né à la fin du siècle dernier qui vise davantage à développer ce qui va bien qu’à réduire ce qui va mal, ou du moins à confirmer que l’un ne va pas sans l’autre. À l’instar des nombreux spécialistes en la matière, celui-ci nous met en garde contre la « pensée positive » qui est à la psychologie positive ce que l’astrologie est à l’astronomie, autrement dit : du charlatanisme. La psychologie positive repose, elle, sur des bases scientifiques et doit donc répondre à des critères autrement plus rigoureux. Concernant le bonheur, ses aspects émotionnels, sentimentaux, sociaux et comportementaux sont clairement exposés. Certains découvriront que ce bonheur dépend pour près de 50% du capital de départ (génétique/tempérament), pour seulement 10% des circonstances extérieures, et pour environ 40% de l’investissement personnel ce qui laisse à priori suffisamment de place à la psychologie positive pour le cultiver. Le passage le plus attrayant de cette première partie théorique reste tout de même celui sur les idées reçues concernant le bonheur, un bonheur qui dépend finalement très peu des autres.

La partie « pratique », divisée selon les trois pôles que sont la conscience, l’action et la pensée, propose un catalogue des outils les plus fréquemment utilisés dans la TCC de la dépression. Il s’agit notamment de la désormais célèbre pleine conscience, de prescrire la gratitude, d’établir les fameux objectifs « SMART » (spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporellement définis) ou encore de la restructuration cognitive. L’ensemble est assez clair, plutôt attrayant mais peut-être pas suffisamment pour inciter des gens qui vont déjà « bien » à se lancer sérieusement.

C’est d’ailleurs ce manque global de spécificité de la psychologie positive qui peut paradoxalement constituer un frein à son adoption. Plus le public visé est large, moins le lecteur se sentira personnellement concerné, ceci malgré les quelques exemples et autres vignettes fournies par l’auteur. Et pourtant, ceux qui souhaitent aller mieux, encore mieux ou flirter davantage avec le bonheur devraient s’y intéresser étant donné que ces outils basés sur la TCC sont parmi les rares, voire les seuls à être scientifiquement validés. Il faudra alors surmonter la mauvaise réputation (injustifiée) de cette psychologie positive, se plonger dans ce guide et y trouver la motivation pour effectuer les efforts qu’il préconise.

Créée

le 11 oct. 2014

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