Dominique Fernandez nous livre une véritable ode à la misère intellectuelle. Racontant la vie de trois peintres de la Renaissance et les enjeux de l'homosexualité dans la Florence de la fin de la Renaissance, l'auteur multiplie les références culturelles. Il fait étalage d'un savoir qui ne va pas plus loin que la lecture des cartouches de la Galerie des Offices, multiplie les tournures de phrases vaguement méta grâce auxquelles il fait comprendre aux lecteurs qu'il n'est pas dupe de sa médiocrité, place le mot "queue" et s'en enorgueillit comme s'il était parvenu à la suprême audace littéraire. Prétentieux. Maniéré. Insipide. Ce livre ne vaut stylistiquement rien.
Alors oui, Dominique Fernandez a vu beaucoup de tableau mais il n'est pas parvenu à en tirer quelque chose d'autres que l'ensemble des réponses à un Trivial Pursuit. En effet, le livre est construit autour d'une morale d'une bêtise affligeante que l'avant-dernier chapitre vient résumer au travers d'un moine - personnage mineur sans intérêt mais qui offre à Fernandez l'occasion de nous répéter ce que le plus idiot de ses lecteurs a déjà compris - : les peintres ont créé parce que leur homosexualité en faisait des marginaux, contraints ils furent libres. Pratiquement 600 pages pour parvenir à ce genre de trivialité sans avoir été foutu de raconter une bonne histoire.