Séduit par le titre et la bonne presse de ce premier roman hors normes, je l'ai acheté dernièrement dans sa version poche. J'ai calé au bout d'une soixantaine de pages, jamais intéressé par cette dérive existentielle qui se résume à une longue et répétitive rédaction d'un homme qui choisit de traverser le pays par les voies fluviales (ça démarre par un préambule en Meuse puis se poursuit dans les méandres de la Garonne). Très vite, on a droit à des descriptions des berges, des débits, des températures, des édifices (ponts, barrages, seuils) qui sont autant d'obstacles au nageur qui fait des haltes nocturnes sur les rivages, à la belle étoile ou dans des hôtels. C'est donc du purement descriptif - et un coup d’œil sur les 800 pages restantes me laisse penser que c'est la même langue multipliant les répétitions qui prévaut. Peut-être une variation aquatique et amniotique sur l'idée de ressassement et d'épuisement, mais plutôt que nager en compagnie de cet auteur ambitieux, j'ai sombré. Dommage
PatrickBraganti
2
Écrit par

Créée

le 21 juin 2013

Critique lue 187 fois

Critique lue 187 fois

Du même critique

Jeune & Jolie
PatrickBraganti
2

La putain et sa maman

Avec son nouveau film, François Ozon renoue avec sa mauvaise habitude de regarder ses personnages comme un entomologiste avec froideur et distance. On a peine à croire que cette adolescente de 17...

le 23 août 2013

91 j'aime

29

Yves Saint Laurent
PatrickBraganti
3

La couture lache

Hormis l'interprétation en effet époustouflante de Pierre Niney (la voix et la gestuelle) qui, au-delà de l'exercice purement mimétique, parvient, dans la première partie jusqu'à la rencontre avec...

le 9 janv. 2014

45 j'aime

4