Ce roman, c’est uniquement son résumé qui m’a attiré parce que honnêtement je ne pense pas que la couverture soit représentative du contenu de cet ouvrage méconnu mais pourtant à découvrir.
Le roman s’ouvre sur l’accouchement d’une femme mais pas dans n’importe quel lieu, l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris à la fin du 19ème siècle. Ce bébé qui nait dans ce lieu si peu propice à la vie c’est Moïra, notre héroïne.
Ce roman, c’est un roman qui nous permet de découvrir la psychiatrie au début du 20ème siècle. C’est une médecine débutante, peu sont ceux qui croient encore aux maladies mentales. En effet, il est bien plus facile de soigner les corps que les âmes à cette époque. C’est donc une époque où il ne fait pas bon être enfermé dans un asile où le seul traitement est justement l’enfermement et le sommeil grâce à des drogues nouvellement découverte.
Mais dans ce roman on suit aussi Moïra, une jeune femme à priori ordinaire mais qui va présenter assez vite des troubles. Face à ces maux, une seule personne semble capable de l’apaiser, Jared. Mais tout au long du roman, je me suis demandé qui pouvais bien être ce garçon car il y a peu de description physique ou mentale, on ne le perçoit qu’au travers des yeux de Moïra. L’auteur nous ballade pendant les 3/4 de ce roman sur l’identité de ce jeune homme. AU travers de la vie de ces deux personnages, l’auteur nous permet aussi de découvrir les maladies psychiatriques.
Un autre thème assez présent dans ce roman bien que la psychiatrie soit prédominante, ce sont les complots et les luttes de pouvoir. C’est un thème souvent présent lorsqu’un livre porte sur la noblesse ou la bourgeoisie mais ici, on peut voir à quel point les manigances d’une personne peuvent détruire une autre personne.
Le troisième thème de ce roman, c’est la difficulté des femmes à s’insérer dans la société. Claire en est l’exemple parfait, c’est une jeune femme qui va lutter pour prouver ses capacités en psychiatrie dans un univers médical uniquement composé d’hommes à l’époque.
Ce roman alterne les points de vues, ce qui nous permet de voir la complexité de la situation de Moïra mais aussi du monda autour d’elle. Les personnages sont présents mais pour moi, ce ne sont pas eux les héros de cette histoire mais bien cet univers particulier.
C’est une belle découverte que j’ai été amenée à faire, dans un domaine qui me passionne, qui m’a permis d’enrichir mes connaissances. La seule chose que je regrette, ce sont des longueurs qui ralentissent l’histoire et qui ajoutent des détails non nécessaires pour ce roman.