Par Bernard Quiriny

Il faudra un jour qu'un universitaire sérieux se penche sur l'oeuvre de Paasilinna, pour une étude littéraire mais aussi politique, philosophique, symbolique, anthropologique : sa passion pour la construction (tous ses personnages sont un peu entrepreneurs ou bâtisseurs) et la destruction (la gigantesque scène de mise à sac dans La Cavale du géomètre), son anarchisme débonnaire, son mélange improbable d'individualisme (des héros à tempérament, qui ne se laissent emmerder par personne) et de collectivisme (puissance d'inertie du groupe, l'union des loufoques fait la force), sa ruralité traditionaliste, son fatalisme bon teint, sa célébration païenne des esprits naturels. Tous ces éléments se retrouvent dans cette nouvelle traduction, qu'on classera plutôt dans le haut du panier (en-dessous du génial Un Homme heureux, mais au-dessus du Bestial serviteur, pour les derniers). (...)

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Chro
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le 9 avr. 2014

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