Le Cavalier de paille

Résumé : Les gonds de la porte étaient des gonds ordinaires, c'est-à-dire que la porte faisait un bruit de porte, même quand on l'ouvrait avec soin. Pourtant les trois femmes ne levèrent pas la tête. Même si un ange se fût tenu sur le seuil et qu'avec son épée éclatante il eût partagé la nuit, on avait l'impression qu'elles seraient demeurées ainsi, attentives à leur travail, tournées vers leurs secrètes pensées. Il y a des minutes éternelles, des manteaux de feu qui séparent du monde. L'une avec sa brosse, l'autre avec son polissoir, la troisième qui ne savait plus qu'elle avait un corps, toutes trois portaient le manteau de feu.