Photo truquée?
Je rejoins Pierreamo, globalement J'ai vraiment apprécié ce témoignage mais gêné malgré tout par un côté " donneur de leçons " et son jugement facile ...J'ajoute qu'à mon avis la photo de couverture...
le 12 févr. 2023
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__« Quand je repense à ma vie, ce qui m’a rendue heureuse, c’est les gens à qui j’ai rendu service » (dit par une sorte de Mme Bodin’s, qu'ils croisent; elle est très sympas et solidaire; et au moins, elle, ils ne se moquent pas de ses tenues ou origines)
__une autre "Dame âgée" lui ayant donné qu’une boite de thon, deviendra, elle, très vite le souvenir de « la vieille bourgeoise hautaine » (sic)
Série de remarques sur ce livre de randonneurs que j'ai publiées sur SC en 2021 mais que je corrige fin 2022 suite aux remarques légitimes d'un autre membre de SC arguant que je me "noierais dans des détails et passerais à côté des vrais sujets".
Je croyais pourtant avoir listé et aussi aimé ces vrais sujets, mais juste pas aimé parfois des commentaires et vannes sur les gens et lieux qu'ils croisent. Que je liste en détails, car j'ai lu le livre et suis passionné.
Je regrettais notamment des expressions contestables que certains qualifieront de "détails": je trouve que des expressions parfois maladroites, révèlent que l'auteur, comme dans la Parabole, a une tendance à voir la paille des autres, mais sa poutre langagière n’est pas toujours tendre. Comme la mode semble l'être au niveau national de la part d'hommes politiques.
Un auteur un peu harpie, chipie, qui se veut vagabond gentil.
Par exemple, il a des commentaires sur la « tenue légère » d’une jardinière. Elle est , elle..., en train d’arroser ses fleurs devant SON gîte où elle, elle TRAVAILLE, elle. (p83) Sans compter son temps, elle. Elle vagabonde pas, elle...
alors se moquer de sa tenue quand on va soi-même finir par puer et ressembler à une loque humaine, ne me semble pas très chrétien.
Et j'apprécierais que les religieux et croyants s'occupent pas trop de comment une femme doit s'habiller. Il la trouve pas assez couverte. J'avoue être devenu un peu épidermique à ce sujet, que l'autre membre de Sc appelle un "détail".
Justement, cet autre membre rappelait à juste titre que le livre est aussi "Une réflexion intéressante également sur ce qu'est devenu le christianisme et la nécessité de changement d'approche s'il ne veut pas disparaître." Qu'il commence peut-être par ne pas qualifier "de légère" la tenue d'une femme travaillant en plein soleil?
Surtout qu'après les vêtements, il pense qu’une esthéticienne dont il voit d’abord qu’une plaque, est sans doute une laide « minette maquillée comme un camion volé » (p85) avant d’être contredit. Ce n'est pas très gentil non plus.
Un autre "détail' sans doute pour ceux qui ont aveuglément adoré le livre.
J'ai quand même le droit d'être agacé qu'avant ma page 100 fatidique, l'auteur se moque de la tenue et maquillage de femmes. Ce n'est pas représentatif des croyants et religieux que je connais. J'ai quand même continué et aimé des parties.
Je restais assez positif envers le livre puisque je disais quand même qu'il "est une habile et souvent passionnante biographie croisée du poète Arthur Rimbaud et du multi cartes Charles de Foucauld, le tout au sein d'un récit de voyage (quasi) à pied par deux amis en France".
Apparemment sans argent, misant sur la générosité des gens, un aspirant jésuite, Charles Wright, et un ami, Benoit Parsac (non cité dans quatrième de couverture)
"s’échappent de la ville et de la modernité avec le désir de renouer avec l’élémentaire.
Il s’offre une virée buissonnière à travers le Massif central...sept cents kilomètres à pied".
Des moments très émouvants, "véritable hymne à la vie" dit trop sa pub.
Il me rappelle la série documentaire ‘Nus et culottés’ de France 5 (auquel il fera enfin allusion au cours du récit).
Un duo parfois marrant, comme dans ‘L’arme fatale’ : L’âme fatale ?
Mais lui, Charles Wright, est parfois très culotté justement dans ses opinions et descriptions.
Je parle du livre: je n'ai vu ou entendu aucun interview de lui.
Sans doute ai-je mis trop longtemps à voir que c’était surtout de l’humour, mais je maintiens qu'il y a aussi de la maladresse, qui répétée, révèle comme chez d'autres personnes connues...une condescendance, même si niée.
Un beau duo parfois odoriférant. Mais très ‘Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ou ce que j'écris’ tant le ton moqueur m’a hélas paru parfois très maladroit, voire condescendant par accident sans doute.
De la suffisance et moquerie transpirent sans doute involontairement, pas toujours qu'entre les lignes, si on veut bien les voir.
Livre adoré par ma famille et qui a reçu des prix, donc mon ressenti n'est sans doute pas représentatif. Mon père l’a lu avant moi car je crois il en avait entendu parler: il me dit qu'il est adoré par la presse et France Inter.
Je découvrais donc que je serais très minoritaire. Que j’ai sans doute encore mauvais goût ou pas la culture. C’est une question de perception: j’ai peut-être mal pris l’humour de l’auteur. Je retenterai un jour.
Le livre que j’avais parfois le moins plaisir à retrouver les soirs, surtout à son début, comparé à tous ceux que j'avais en cours. Je préfère sa deuxième moitié.
Des conditions dures à vivre...mais surtout ‘sans carte bancaire et portable’.
Et des principes durs à tenir : "pas d’auto stop ou d’hébergement religieux".
Il est aussi très amusant que, quand épuisés, ils contreviennent très exceptionnellement à ces règles, ils ont alors la malchance de tomber sur un entrepreneur local raciste et une camionnette « remplies de culottes » éparses!
Van qui semble appartenir à une sorte d’Adjudant Chanal et ses tristes disparus de Mourmelon...(il est un serial killer et violeur Français).
Mais ici, le conducteur du van est Allemand, et faisant tout aussi froid dans le dos.
Il m'est alors revenu que les deux marcheurs seuls, sont en effet dans la belle Ardèche, connu pour son 'Auberge rouge' sanglante...(un gîte dont les proprios tuaient et volaient les clients).
« comme souvent après une déconvenue, j’éprouve le besoin d’ouvrir "l’Imitation" où l’auteur encourage à suivre sa route sans se laisser troubler par le poison du regard des autres ».
Il cite ce livre très souvent:
Wiki dit:
_"L'Imitation de Jésus-Christ (en latin : De imitatione Christi) est une œuvre anonyme de piété chrétienne...XIVe siècle ou XVe siècle". Il se compare à des SDF, Jésus/Rimbaud/St-François et maintenant il se compare à l'auteur du "livre le plus imprimé au monde après la Bible".
Tartuffe?
D’autant que par exemple, la "Dame âgée" qui quelques pages plut tôt lui tendaient qu’une boite de thon, devient très vite le souvenir de « la vieille bourgeoise hautaine » (sic).
"C’est peut-être pas bien chrétien ça"? était ce réplique le curé à Valérie Lemercier dans ‘Les Visiteurs’ (Curé joué par l'excellent François Lalande. On a les références qu’on peut). C'est lorsqu'elle lui fait appeler la police dés son premier contact avec Jean Reno, comte de Montmirail, qu’elle n’a alors pas reconnu mais pris pour un SDF en crise psychotique.
"C’est aussi peut-être pas bien chrétien" de dire d’un dame très âgée, interrompue, qui donne quand même, que c’est une « vieille bourgeoise hautaine ».
Les nouveaux pauvres - Quand travailler ne suffit plus:
L'auteur me semble maladroit, même quand il fait quand même pleurer.
Des passages moins autocentrés ou sarcastiques m'ont bien plus touché: notamment la rencontre avec un rugbyman, géant papa d’ados, qui se révèle fragile et dépressif
Comme d’ailleurs la maman d’ado aussi, qui se révèle infirmière dépressive.
Tous deux à cause "du travail" (ils l'expliquent très bien).
Mais l'auteur cite alors Emmanuel Mounier et parle de désir « d’opulence et de consommation effrénée » (sic).
C'est un rapprochement, un résumé, qui trahissent une interprétation très personnelle et biaisée qui semble même accuser les victimes.
Dont les soucis sont liés à leur travail et leurs conditions de travail, pas leur désir « d’opulence et de consommation effrénée » (sic) ?
Il n'y a pas de preuve que ces dépressifs là et accidentés du travail, avaient eux des désirs « d’opulence et de consommation effrénée » (ils veulent juste vivre et de nos jours, "travailler ne suffit plus").
Alors pourquoi de suite sous entendre que ces deux blessés qu'ils croisent le sont car ils visaient une sorte de 'La Grande Bouffe' de Marco Ferreri et de sur-consumérisme: pas d’opulence et de consommation effrénée chez ces deux naufragés temporaires, mais un travail déjà au salaire suffisant pour vivre.
etc. etc.
Pardon pour tous ces "détails" mais pour une fois que je lis un livre, j'ai tenté d'argumenter pourquoi des passages et infos passionnantes et justes, m'ont été gâchées par des expressions moqueuses.
En randonneur qui aime le pays et ses habitants, je conseille mieux le méconnue 'Marcher à cœur ouvert, de l'Auvergne vers Compostelle' d'une Claire Colette (d'aussi 2021).
Son amour à elle de la marche et de La France m'ont paru plus sincères et beaux. Et ancien.
Claire Colette, elle, tente de marcher chaque année depuis au moins 12 ans, ce n'est pas juste pour le dit de l'avoir fait une fois.
Et, elle, elle ne qualifie pas de "trou" certains lieux qu'elle traverse et elle ne se moque pas des tenues des Français qu'elle croise... https://www.senscritique.com/livre/marcher_a_coeur_ouvert_de_l_auvergne_vers_compostelle/critique/250936367
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes oh! couvertures de livres trouvées au hasard des promenades sur SC, Envies de li(v)re(s)...merci SC et Les meilleurs titres de livres
Créée
le 20 nov. 2022
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Je n'ai pas l'habitude d'écrire une critique sur ce site mais je ne peux me résoudre à ce que la seule critique jusqu'alors se noie dans des détails et passe à côte des vrais sujets abordés dans ce...
Par
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