Encore un excellent Bernard Clavel. Pour ce tome 3, tout le roman est axé sur Julien de 1941 à 1943. De son incorporation dans un poste d'observation à Castres dans une armée fantoche, il refusera de suivre son ami Berthier pour rejoindre Londres. Finalement, il désertera dans l'intention de retrouver une résistance inexistante et finalement retourner à la case départ.
Pauvre Julien, un jeune homme bourré de valeurs et de bonnes intentions qui commet connerie sur connerie. Ces mauvais choix tournent autour de son grand amour Sylvie, fille de "pas-tout-à fait-bourgeois et-qui-veulent-le-devenir".... et tout cela pour rien.
Il accumulera les morts autour de lui qui le hanteront de remords.
Un roman plein d'amitié, qui transpire une époque où chacun devait prendre des décisions.
Je retiens également les paroles de son ami de caserne Riter, poète antimilitariste alcoolique : "Sans les industriels, même Hitler n'aurait pas fait la guerre. Entre l'industrie et les hommes politiques, croyez-moi, la guerre n'est rien d'autre qu'un pot-de-vin. Un énorme pot-de-vin. Une barrique de vin".
Merci à Bernard Clavel d'avoir écrit La grande patience, 4 tomes absolument sublimes, qui nous plonge et nous immerge au sein des petites gens qui devaient subir une occupation où les situations de vie les révélaient.