« Le gang des dentiers fait sauter la banque », ou le livre qui m’aura le plus questionnée sur les choix d’un éditeur.
J’ai vainement cherché les aspects qui pourraient justifier une meilleure note, malheureusement rien n’est réalisé correctement dans ce roman. Passons les braquages trimestriels réalisés par un groupe d’octogénaires, passons les « coincidences heureuses » dans le scénario beaucoup trop énormes pour paraître naturelles, passons l’intrigue plus que douteuse. Mais je ne peux pas passer le fait que les braquages (c’est à dire les piliers mêmes de l’histoire) soient truffés de faits qui ne tiennent pas debout ou qu’on n’a même pas pris la peine d’essayer d’expliquer. Pour Catharina Ingelman-Sundberg, il paraît très facile d’écrire un livre : quand on ne sait pas expliquer quelque chose, on n’en parle pas !
Lorsqu’on aborde un livre dont les personnages principaux sont des personnes âgées, on peut s’attendre à un peu de poésie ou à quelques situations ironiques dans le récit. La poésie, on oublie et en ce qui concerne l’ironie, il n’y a pas de demie mesure : on nous sert des louches de situations ridicules à base de cabas à fleurs sur lit de couches pour personnes âgées. L’humour subtile, on connaît pas ici. On sent bien que l’auteure tente pourtant de nous toucher en incorporant quelques histoires amoureuses. Si seulement elles avaient été mieux amenées. Rien dans tout ça ne nous aide à nous attacher aux personnages.
J’aurais aimé mettre le style de l’écriture totalement décousu sur le dos de la traductrice, mais je lui reprocherai seulement d’avoir accepté la traduction d’un bouquin pareil. Madame Ingelman-Sundberg s’applique à nous donner des détails sans intérêt (espérant sûrement nous faire entrer tant bien que mal dans l’absence d’ambiance du récit) mais ne garde aucune ligne directrice, racontant des faits opposés à deux pages d’intervalle. Hormis bien sûr les traits de caractères exagérément caricaturaux (oui, j’insiste) attribués à chacun des personnages. Là, il y a de la cohérence mais, mon Dieu, que c’est lourd !
« On ne juge pas un livre à sa couverture » ? Eh bien cette fois, si.

AgatheLegrand1
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le 8 nov. 2017

Critique lue 170 fois

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Agathe Legrand

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