c'est encore une sorcière exceptionnelle qui s'ignore ; blonde aux yeux "bleus , vert , gris , or", 1m70, ( nous apprend d'emblée l'auteure qui se montre très attachée à l'aspect extérieur de toutes choses ) donc vachement belle et , historienne de son métier , intelligente ... elle aurait passé la moitié de sa vie a refuser de pratiquer la magie ( papa et maman ont passé l'arme à gauche en l'utilisant) . un beau jour elle emprunte un livre, ensorcelé ,à la bibliothèque , qu'involontairement ,grâce à des pouvoirs , que , vous vous en doutez , elle a puissants et rares , elle dé-ensorcelle à l'insu de son plein gré ,pour ensuite le... rendre ! s'ensuit une rencontre avec un beau vampire ténébreux qui s' intéresse de prés au fameux livre ,il la courtise dans la plus pure tradition de la drague misogyne telle que doivent la rêver les intellos américaines en mal de french kiss .
Déborah harkness confond machisme et virilité , niaiserie et fragilité , stupidité et sensibilité , snobisme et extravagance , le champ lexical du fantastique et le mystère du fantastique . c'est fatal à son livre ( ne parlons pas d'intrigue ) et à ses personnages : imbuvables caricatures impossible de s'attacher à eux et de intéresser à ce qui peut leur arriver . le vampire a mauvais caractère et cela effraie la frêle Diana Bishop qui est si sensible que quand elle a peur ses doigts crépitent et elle les planque sous ses cuisses (sans déconner) .
quand elle n'est pas à la bibliothèque , elle fait de l'aviron ,du jogging ou du yoga , et chaque fois qu'elle pratique l'un ou l'autre , c'est un prétexte pour l'auteure à de longues descriptions encyclopédiques de la discipline , car l’héroïne est, aussi, une sportive accomplie .à ce stade si je continue ma lecture c'est parce que j'ai la curiosité de me demander jusqu'ou D. harkness osera pousser le bouchon trop loin , vu que question médiocrité y a rien à redire , tout y est déjà .
un autre gros problème de ce livre est l’utilisation du pronom « je » comme mode narratif , cela suppose un personnage principal intelligent, assez lucide pour se faire spontanément les réflexions qu’il nous livre, hors le personnage de Diana bishop est celui d’une bécasse de première ! de fait il est alors très désagréable de se faire expliquer quoique ce soit par ce personnage .çà ne marche pas ce "je" qui s’étale en de soigneuses descriptions concernant des détails sans intérêt , qui auraient du , à peine ,être survolés ( ce qu'ils ont mangé au petit déjeuner , déjeuner et diner , les décorations de la table , quelle heure il était et ce qu'ils portaient , comment elle était coiffée , la qualité de ses cheveux ! etc ) le genre de clichés à la COSMO, étalés comme de la confiture façon VOICI , ceci à la première personne du singulier " ah que je suis belle ce soir , vêtue de noir , en ce miroir doré à feuille qui a appartenu à sa grand mere " , vous donne l’impression d'assister à un spectacle de série B cousu de fil à couper le beurre . lecture désagréable : on vous mene en bateau et çà donne la nausée , l’expression est maladroite et l’intrigue pas crédible , on vous baratine au lieu d’être emporté dans ce qui voudrait être un univers .
Un univers qu’Harkness s’imagine créer en accumulant les données superlatives et les références historiques exigées : les vampires viennent de France, ils ont traversé toutes les guerres, connu les rois et les grands hommes de toutes les époques mais surtout, celles et ceux que nous autres, lecteurs humains occidentaux, avons étudié dans nos manuels scolaires.
Bref, une intrigue archi usée qui file dans toutes les directions pour s'entortiller sur elle même et ne mener nulle part, un roman pour adolescentes d'un autre siècle. Une suite de clichés, de mièvreries en fait une grosse blague que ce livre que je n'ai même pas pu terminer.
à l'heure ou tout s’achète et tout se vend il me parait urgent de faire circuler l'esprit critique !