On n'est pas forcé d'aimer les portraits de soldats, les nouveaux "Rambo" ne sont pas ma tasse de thé..Pourtant , je suis sensible aux écrits qui creusent en profondeur cette fonction détestée ou adulée du métier de soldat. Ce métier de mourir et de tuer. J’espérais donc quelques lumières vives sur le propos..D'Autant que l'action (si l'on peut dire) se situe au Liban lors du conflit Israélo-palestinien..Las , rien de bien consistant dans ce roman bourré de repetitions et de clichés.Pas ou si peu d'eclairages sur les enjeux et les protagonistes du conflit. Une vague justification de dernier rempart contre l'Islamisation du Monde..
Et l'ATTENTE....Hélas, ce n'est pas le Désert des Tartares..Certes le "héros" énigmatique curieusement nommé "Belleface" est présenté comme l'archétype du soldat, indomptable, fort, juste et taiseux...Sur la fin de sa carrière, ayant rempilé pour la dernière fois, il s'attache à une jeune recrue française dont il rêve de faire son hériter dans le métier et le dépositaire de ses secrets de vie (Juif polonais rescapé de la Shoha , il s'est fait justice auprès de l'ancien tortionnaire de sa famille)...Malheureusement...(on s'en doute hélas assez rapidement, vu le vertigineux vide d'action du livre) le jeune homme mourra dans un attentat suicide à un contrôle de Check-Point. C'est bête hein ? Mais bon, Mektoub...Plus que l'absence de trame interessante et de personnages fouillés, ce qui manque le plus à ce roman, c'est le style. L'écriture en est scolaire, repetitive et sans éclat. Un grosse déception.