Lorsqu'il débarque aux Etats-Unis pour prendre possession d'Axton House, domaine niché dans des bois virginien dont il vient d'hériter, A., jeune homme âgé de vingt-trois ans, est à mille lieues de se douter de ce qui l'y attend. Accompagné de Niamh, adolescente au look destroy, muette et entichée de lui mais à qui il refuse de se donner, il va aller de surprise en surprise et va devoir redoubler d'efforts pour résoudre toutes les énigmes que la vieille bâtisse abrite en son sein ; énigmes disséminées par son défunt parent.
Ce livre – premier roman de l'auteur espagnol – m'a à la fois captivé et déconcerté. Captivé car l'histoire est réellement prenante, intrigante et passionnante ; déconcerté car sa forme narrative est innovante et pour le moins singulière : Edgar Cantero a transposé à la littérature une méthode narrative qui a fait ses preuves au cinéma depuis de nombreuses années en écrivant le premier roman « found footage ». Et qui dit found footage, dit fantômes, mystère, cauchemars, angoisse, tout ce dont il est question dans ce livre.
Le récit est donc conté par le biais de nombreuses descriptions de séquences filmées soit par des caméras de vidéosurveillance, soit par des caméscopes appartenant aux protagonistes et entreposés dans différentes pièces du domaine. Le tout entrecoupé par des billets extraits des journaux intimes des deux personnages principaux, de la reproduction de télégrammes, ou encore d'épîtres qu'A. adresse à une certaine tante Liza, domiciliée à Londres. A aucun moment, sinon quelques pages seulement, la narration n'est « classique ».
Encore une réussite pour Super 8 éditions qui excelle dans l'art de nous offrir des romans d'un autre genre qu'on ne trouvait nulle part ailleurs auparavant. Bravo et merci !