Le retour de Jules Kostelos...
Anticipation légère puisque nous sommes en 2017 et ode aux livres de papier, à la lecture pour commencer. Cela me parle, cela me touche immédiatement même si je ne rechigne pas à lire de temps en temps sur ma tablette / liseuse.
Belles références littéraires citées en notes en bas de pages pour les lecteurs qui ne veulent rien laisser au hasard, le reste de l'écriture est volontairement un peu désuète comme le personnage de Jules Kostelos que la modernité laisse de marbre, voir agace.
On pourrait avoir tendance à voir en Jules un Sherlock, mais Kostelos n'est pas Holmes. Les différences sont aussi notables que les ressemblances.
Beaucoup de recherches pour écrire ce roman, c'est indéniable. On est dans le détail, comment pointer celui qui fera mouche.
Jeu de mots, expressions travaillées, c'est une écriture peu banale. Originalité qui peut plaire, mais aussi lasser à force de trop vouloir bien faire, de trop rechercher à se démarquer. J'avoue, j'ai apprécié et puis, j'ai trouvé le temps un peu trop long, même si la mélodie des mots se poursuivait. Car oui, pour un lecteur un tant soit peu attentif, il y a bien une musique qui vient de cette prose. Elle sera différente pour chacun et à chaque lecture. C'est cela qui est presque magique.
L'œuvre de Gustave Flaubert est passée en partie entre mes mains. Je connais un peu l'affaire va-t-on dire sans être une experte pour autant.
J'ai des bons et moins bons souvenirs de ces lectures dites classiques aujourd'hui. Je suis donc mitigée et pas aussi éperdue de cet auteur que peut l'être Jules Kostelos ou même l'auteur (supposition). Cela n'aide pas, ceci étant dit essayez tout de même de lire ou relire un peu de Flaubert. Ne serait-ce que quelques passages de temps à autre. On y redécouvre de petits trésors. Cela m'arrive avec même d'autres auteurs que je n'avais pas trop apprécié par le passé.
Intrigue sympathique, qui n'est pas si banale. Cela change et on aime plutôt cela quand on est un gros lecteur. On cherche sans doute plus à être surpris car les ficelles, on finit par en reconnaître beaucoup. Là, c'est un beau mélange.
A noter pour les plus méticuleux quelques fautes de frappe qui rappellent que l'auteur s'auto-édite et qu'il ne bénéficie pas d'une structure de relecture minutieuse. On a beau se lire et relire, il en reste toujours trop, hélas. Il ne faut pas trop lui en tenir rigueur car cela arrive même aux plus grands.