Je suis loin d’être une grande connaisseuse de l’histoire turque et de son actualité. J’ai vaguement entendu parler de Guezi et de Ash Erdogan mais jamais de Hrant Dink. Ce roman permet de comprendre le positionnement géographique et culturel de la Turquie entre l’Europe et l’Asie. Le souhait d’une partie des turcs de se rapprocher de l’Union Européenne et de ses idéaux. Dans son roman, Valérie Manteau, décrit et analyse la vie sous le régime Erdogan : l’arrestation et l’emprisonnement des intellectuels, la fragilité de la démocratie et le dysfonctionnement de la justice. Elle revient sur l’assassinat de Hrant Dink par un nationaliste en 2007. Hrant Dink, à travers son journal Agos, prônait la réconciliation entre les arméniens et les turcs. Il a été accusé « d’insulte à l’identité turque ».
Valérie Manteau redonne vie à travers son écriture à Istambul. On se perd avec elle dans les rues d’un côté et de l’autre du Bosphore, on est aux terrasses de café avec ces amis ou connaissances. On traverse les différents quartiers de la ville.
Je recommande la lecture de ce livre riche et exigeant. Ce roman est exactement le pourquoi j’aime tant lire : découvrir, apprendre, réfléchir et voyager.