" Les entailles dans sa chair le brûlent et le piquent- fourmis électriques-, et ces petites douleurs rouges dévalent ses veines pour le déranger un peu plus encore, pour le presser, lui envoyer des messages: "Presse-toi, presse-toi." Le grand ne voit que les pierres qui dégringolent, les branches qu'il écarte et qui lui griffent le visage; il sent les singes s'accrocher à ses cheveux et à ses vêtements et les nuages d'insectes bourdonner autour de son crâne qu'il secoue de droite à gauche- le chemin tangue et tourne sur lui-même et la tête de Jo tourne et sonne comme une cloche."
Si la poésie de l'écriture compte pour vous davantage que l'histoire en elle-même, alors je vous conseille ce livre. Le monde qui y est décrit paraît complètement détaché du nôtre, on a du mal à s'identifier aux personnages, mais la magie, la mélodie, la grâce qui émanent de la plume de Véronique Ovaldé ne manqueront pas de vous sensibiliser.
Isabo
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le 22 nov. 2012

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