Mélancoliques mimoïdes
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J'ai relu Le chat qui connaissait un cardinal il y a peu de temps, et, au moment où j'ai décidé de m'atteler à la critique, je me suis rendu compte que je ne m'en souvenais déjà plus. Ça commençait bien, ma foi ! Surtout si l'on insiste sur le fait, comme je l'ai souligné dès ma première phrase, qu'il s'agit d'une relecture. J'avais de vagues réminiscences sur des relations établies entre Koko, derrière la fenêtre de sa grange, et un cardinal voletant ici et là dans le jardin de Qwilleran. Avec pas mal d'efforts, voilà que je me rappelle que deux drames ont lieu dans la propriété de Qwilleran, coup sur coup. Bon, voilà qui est légèrement encourageant pour la suite.
Alors, en effet, on va retrouver le corps d'un homme prétentieux et détesté de tous, Hilary VanBrook, jusque là inconnu du lecteur, dans sa voiture, assassiné. le tout dans le verger de Qwill. Ce qui est bien pratique. Je veux dire : faire apparaître un nouveau personnage pour le trucider immédiatement après, c'est ma foi bien commode. Ça évite de faire fondre la population de Pickax, qui n'est que de trois mille âmes, trop vite, et ça évite au lecteur de porter le deuil trop longtemps ; après tout, ce type, on ne l'avait jamais vu de notre vie, et, de l'avis de tous, il était parfaitement odieux. Bon, pendant qu'elle y était, Lilian s'est débarrassée d'un autre personnage de façon un peu macabre (et d'autant de plus du point de vue de Qwill, j'imagine) dont elle ne savait peut-être pas trop quoi faire et qui ne faisait pas partie de nos intimes. Et hop, de deux.
Quant à l'intrigue, elle est ce qu'elle est, comme d'habitude (j'ai quand pris la peine de feuilleter le roman un petit coup pour ne pas écrire absolument n'importe quoi). Elle avance très doucement, on rencontre un second personnage odieux (je vous laisse deviner le rôle qu'il aura à jouer dans l'histoire), et un mystère planant sur Hilary VanBrook, ma foi peu croustillant, sera levé. Il y a un côté un peu caricatural à tout ça... Et la vie dans le comté de Moose, malgré tous ces drames, suit son petit cours tranquille.
Je n'ai pourtant pas le souvenir de m'être énormément ennuyée lors de ma lecture (mais vu ma note, j'ai dû m'ennuyer quand même), il me semble que ce roman-ci est tout à fait dans la lignée des autres et pourtant, force est de constater qu'il m'a aussi peu marquée que possible, sans que je sache mettre le doigt sur ce qui a bien pu clocher. Ne prenez donc pas mon avis (si on peut appeler ça un avis, franchement...) pour comptant. Le chat qui connaissait un cardinal n'est pas à proscrire de vos lectures sous prétexte que mes facultés cognitives se révèlent défaillantes !
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Créée
le 12 août 2016
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