Pour qui aime Soljenitsyne et apprécie son œuvre, ce livre est une lecture indispensable. On peut le classer dans le genre des mémoires mais c'est un peu plus que cela. Oui, l'auteur présente un récit autobiographique, expose sa pensée mais il fait avant tout la chronique de l'état de la littérature russe à la période soviétique, et c'est fascinant.
Au niveau autobiographique, les passages les plus intéressants sont consacrés à sa façon de travailler dans un tel régime. À ses débuts totalement clandestins où tous ses écrits étaient destinés au tiroir jusqu'à la célébrité mondiale et le prix Nobel avec un nombre de lecteurs allant croissant.
Des passages décisifs de sa vie comme son arrivée à la Novy Mir (Новый мир), sa rencontre et sa relation avec Tvardovsky. Tout cela est passionnant.
On a aussi droit à son opinion sur des personnages célèbres de l’époque, principalement au sujet de Sakharov, Rostropovitch et Chostakovitch pour citer les plus célèbres.
Ce livre est une vraie leçon qui nous enseigne que même dans le pire des régimes, la littérature vit, même lorsqu'on essaye de la bâillonner.