Critique d'Enalie

Roman à la première personne, on vit dans les pensées de Samuel et on voit tout par son regard et son analyse. Personnage profondément traumatisé, plein de culpabilité, face à la mort de sa mère, il se sent responsable et ne parle plus. Il ne veut pas s'ouvrir aux autres ni comprendre ce qu'ils ressentent. Comme dans tous les récits, le personnage va évoluer et progresser vers une guérison de lui-même en s'ouvrant aux autres. Nous, lecteurs, nous percevons vraiment bien cette évolution. Nous sommes témoins de ses doutes et de ses colères intérieures, qui échappent totalement aux autres personnages.

Le choix de la première personne et être mis dans les pensées du héros est un très bon choix car si nous avions eu un roman à la troisième personne, le lecteur aurait eu du mal à se sentir impliqué. Il aurait été intéressant de faire tourner les jeunes et de s'introduire dans les pensées de chacun afin de comprendre comment ils se percevaient tous les uns les autres. Dans le cas de figure actuel, nous avons juste la vision du héros et sa perception limité des autres, de sorte que lorsque le héros s'ouvre peu à peu, il reste encore fermé aux autres et on ne comprend pas totalement ces personnages, même s'ils livrent certains de leurs problèmes.

Dans l'ensemble, ce roman est facile à lire et son écriture est agréable. A lire donc.

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