Après POLICE publié en 2016 aux éditions Grasset, Hugo Boris est de retour avec Le courage des autres, son nouveau livre, toujours chez Grasset. Cette fois, l’auteur verse dans l’autobiographie pour sonder un seul et unique élément : le courage. Découvrez notre critique !
La bande-annonce
Le courage des autres Il y a quinze ans, tout juste ceinture noire de karaté, Hugo Boris est témoin d'une altercation dans les transports en commun. Paralysé, il se contente de tirer la sonnette d'alarme. Ce manque de courage l'obsède. Est-ce un trait de son caractère ou une peur universelle d'affronter l'autre, l'inconnu, au quotidien ?
Intrigué, il se met à observer ses contemporains dans le métro et le RER, tranches de vies entre parenthèses, rencontres fugaces, purs instants d'humanité. Il consigne sur le vif des situations d'effroi mais aussi le ravissement d'un dialogue, l'humour d'un échange imprévu. En se mettant à nu, il parle de chacun de nous, de nos lâchetés, de nos éblouissements et de nos héroïsmes.
Avec une minutie, un style et une empathie remarquables, Hugo Boris rend hommage à tous ceux qui osent, qui ne se dérobent pas. Et si le courage des autres était contagieux ?
L’avis de Lettres it be
C’est une sonnette d’alarme que l’on tire dans le métro, emmuré dans sa honte de ne pas bouger plus devant l’agression. C’est un sentiment que l’on mâche, des semaines, des mois durant. Dans Le courage des autres, Hugo Boris ne fait rien d’autre que sonder sa culpabilité à la lumière de ses souvenirs passés. Rien d’autre que cela, mais l’auteur le fait bien !
Il y avait POLICE qui avait brillé (avant d’être très bientôt adapté au cinéma avec Omar Sy notamment) par sa maîtrise des sentiments et des ressassements, il y avait les autres livres signés Hugo Boris qui avaient retenu l’attention grâce à l’inventivité de l’auteur. Avec Le courage des autres, on plonge dans des considérations intérieures qui éclairent bien plus que leur auteur. Tout le monde a pris les transports en commun, tout le monde a marché dans la rue. Et tout le monde a vécu cette situation : ne rien faire, la peur au ventre, la peur du pire qui se produit devant nous pour autrui.
Au rythme d’une rame de métro parcourant les stations d’une même ligne, Le courage des autres se déploie avec efficacité et maîtrise. Hugo Boris, encore très juste dans l’expression des sentiments, fait l’étalage de nos petites lâchetés. Dans des chapitres très courts, ciselés, Hugo Boris relate ces situations et ces émotions avec, en parallèle, son rapport aux sports de combat. Et si, finalement, le combat le plus dure à mener était celui contre nous-même ?
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