Quel roman psychologique! L'intrigue est énorme. L'auteur aborde le thème de la gémellité. Le couple Angus et Sarah ont perdu un de leurs enfants, Lydia. Après sa mort, ils essaient de redémarrer une nouvelle vie avec leur seconde fille Kirstie.
Ils vont déménager sur une île écossaise au large de Skye. Cet endroit semble parfait pour oublier cet événement dramatique.
Mais petit à petit, Sarah découvre que Kirstie se comporte de façon étrange...
"Cela fait quatorze mois aujourd'hui que sa soeur Lydia est morte(...) elle vit depuis dans une angoisse dont je ne peux même pas imaginer l'ampleur: elle a perdu sa jumelle, sa seconde âme.
Maman, c'est Kirstie qui est morte, moi je suis Lydia...Pourquoi tu m'appelles tout le temps Kirstie?"
Ce livre procure une ambiance oppressante et froide. Entre ce décor loin d'être si paradisiaque et les personnages, j'ai été tétanisée à plusieurs reprises.
" A Skye, personne ne t'entendra crier: la moitié des maisons le long des côtes sont vides. Ce sont des résidences secondaires. En hiver, quand la marée monte, c'est la noyade assurée, dans une eau glaciale."
L'auteur parvient à me donner quelques sueurs froides. " le doute" est vraiment bien construit, je pense que c'est l'un des meilleurs romans psychologiques que j'ai lu. Je n'avais qu' une seule hâte découvrir la trame finale de ce roman et j'ai totalement été bluffée, l'auteur sait mener le lecteur vers de fausses pistes.
Les personnages ont des particularités différentes et j'ai aimé par dessus tout l'étrangeté de Kirstie.
J'ai également ressenti toute la détresse qu' une mère peut avoir après la perte d'un enfant.
Mes nerfs sont restés tendus du début à la fin. La psychologie des protagonistes est très recherchée et c'est totalement renversant.
Quant au titre, il convient très bien à ce roman . Oui, j'ai eu des doutes à chaque moment de ma lecture. " Le doute" est à la fois une balade entre évidence et mystère. L'intrigue mène le lecteur vers des sentiers battus.
Un conseil, ne passez pas à côté de ce thriller car il vaut le détour.
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