Par ces temps où le peu de pluie daignant tomber en nos poussiéreuses contrées ne permettrait pas de confectionner une piscine à une mouche, où de funestes augures météos nous prédisent un été 76 au carré, où le mot sécheresse nous gratte le gosier et raccornit, déjà, les coeurs misanthropes de nos coreligionnaires citoyens en but à un-wtf-tsunami-des-médias-sur-les élections-de-2012 ; bref en une période peu propice à la rigolade et à une joviale attitude benoite, je vous ai ressorti, impétrant et fidèle lecteur, une véritable pépite glacée et salvatrice de mes piles grate-cielesques ( ma bibliothèque chérie à moi que j'aime). L'auteur, Pierre SZALOWSKI, cumule les handicaps: clone de Barthez, journaliste, photographe, exilé outre atlantique, un temps vice-président d'Ubisoft, rien que des motifs pour assurer sa neurasthénie naissante et son invisibilité dans la cène sacrée des cooptés reproducteurs de la bienpensance littéraire de la capitale des gaules (nan c'est pas du San Antonio nan). Le titre, LE FROID MODIFIE LA TRAJECTOIRE DES POISSONS, est digne des plus belles métaphores que nous ait donné la science chère à Einstein, Hawking et consors, stars de la recherche et des honneurs afférents (Prix Nobel, médaille Fields en maths – ce détail aura son importance).

Et, donc, pour rester dans ces eaux là – l'aquariophilie a, aussi, son importance – oui ! Tout est relatif ! Les poissons solubles chers à Ortoli et Pharabot ne sont pas loins ni la théorie du chaos! Les singularités , les trous noirs , toutes ces théories savantes colleraient comme le gluon à son trou (flashback nonsensique version Topor, une perle! A voir >>>) à l'intrigue concoctée par le sieur Szalowski, véritable alchimiste-ès-rebondissements. Plus clairement, quoique, la théorie des noeuds ( nan c'est pas une compile de Marc Dorcel nan ; this way >>>) et les algorythmes météos sont un vrai fil rouge de l'histoire. Mais, diantre, ne prenez pas peur : ce ne n'est pas un roman SF de hard science (la division R&D du genre) ni d'un hermétique essai de sciences, pas plus qu'un pensum indigeste pour geeks floqués d'acnée ! Mais bien d'un roman ju-bi-la-toi-re, de ceusse qui réchauffe par temps de crise ou de grande froidure, qui raffraichisse en cas de sécheresse de l'âme ! Adonc, un garçon de 12 ans, est notre narrateur attitré. Il sera, étrangement le seul anonyme de l'histoire ! N'empêche, par cette empathie naturelle aux VRAIS raconteurs d'histoire, nous l' « habitons » sans problèmes, enfilant son habit de gamin confronté au 1er grand drame de sa vie : la séparation annoncée de ses parents. Là, on pressent l'antienne classique du mélo familial, un kramer contre kramer Montréalais ( ça se passe dans la belle province, je vous ne l'avais pas dit ? couv' québécoise à voir >>>) Fichtre non !
La suite ici http://ohoui.info/?p=3794
amblard
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le 2 juin 2011

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amblard

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