Avec la meilleure volonté du monde, il y a des jours où non vraiment ça-l'-fait-pas ! Indigence du style, inanité du propos, couverture affligeante (un mix improbable de terroir ET de Picasso version Kiki !) ! Rien ! Aucun début de soupçon d'aperçus de reliefs ne me permet de m'accrocher encore quelques pages à cette nouveauté !! Non, n'insistez pas ! Le propos de cette altière chronique n'a qu'un but : parler avec PLAISIR des livres, pas de dézinguer à tout va ! Donc je ne dirai pas que j'abhorre au plus haut point le dernier livre de DFGHDT chez ZCZ4RB U (ksskssksskss vous ne m'aurez pas).
Une ire irrépressible, à ces moments-là, me saisit ipso facto. Corollaire, une retraite style Fort Alamo vers mes étagères-ès-pépites, et une fièvre irrépressible pour tripatouiller du charnu, du rare, du jovial, du stylé ! RAAAlovely comme disait Gotlieb...
Et puis, là, tout soudain, sous mes yeux encore biaisés par la lecture parasite précédente, je fais un focus sur l'opuscule peu épais (j'aime les pléonasmes) ramené amoureusement du Salon du livre (dit de Paris, comme s'il n'y en avait nulle part ailleurs les cuistres !) des éditions du Sonneur.
Sous l'égide de Valérie Millet depuis 2005, cette maison tire son nom d'un honorable batracien, effigie de leur catalogue, alléchant programme où cohabitent les Hugo (on y vient, on y vient !), London, Zola, Loti, Gorki, Dumas pour les « anciens », les Capek, Bor, Tarchetti pour les « rares » et les Rio, Dallet et Kravetz pour les « contemporains ».
Enfin les couleurs me reviennent, des frissons de plaisir glissottent en mascaret sur ma peau : je savoure, je soupire, je suis quiet.
Car le petit livre n'est autre que du grand homme des lettres françaises, loin s'en faut, figure tutélaire autant qu'épée de Damoclès jamais égalée (hormis Zola) : Victor Hugo.
Eminente figure locale pour nous Blésois, Victor Hugo vécut en effet un temps à Blois lorsque son père le général Hugo habita rue du Bourg Neuf...
Je livre à vos soins la criante actualité du titre de cette redécouverte importante :
Du péril de l'Ignorance...
En ces temps d'indigences intellectuelles (note : la fameuse « trahison des clercs » de Julien Benda écrit de 1927 toujours d'actualité), d'abstentions votatoires, d'oppositions frontales de bas-du-casque contre bas-du-front, point de répit ; il va sans dire que (re)lire cette diatribe du père Hugo fait un bien fou !
Le stupéfiant succès de Stéphane Hessel avec « Indignez-vous » relève du même phénomène : le doute et l'action.
La suite ici http://ohoui.info/?p=2159
amblard
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le 2 juin 2011

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