En 2016, Meik Wiking, président de l'Institut de recherche sur le bonheur à Copenhague, présentait le fruit de ses recherches sur le mode de vie danois : le hygge. Le livre était détaillé et présentait de nombreux exemples mais restait accessible au plus grand nombre et avait été un succès en librairie.
En 2017, ce fut à leurs voisins suédois de présenter leur mode de vie censé améliorer le notre : le lagom (prononcez "largom"). Cette fois-ci, on ne cherche pas à tout prix le bonheur par le biais de plaids, de chocolats chauds ou de sorties nature mais à être mesurés en tout. Ni trop, ni pas assez. : c'est ce qui irrigue le lagom.
Pour le présenter, les éditions First ont donné leur confiance à une journaliste et blogueuse française. C'est le premier point qui me gêne : ne pas avoir laissé un auteur suédois ou un expatrié français en Suède présenter ce mode de vie.
Anne Thoumieux présente ainsi le lagom au travers de "on dit", "des études disent", ou d'interviews de suédois. Meik Wiking, lui, parlait de son expérience, de ses souvenirs ou de ses habitudes lorsqu'il évoquait le hygge. Cela donnait un regard de l'intérieur sur la culture danoise. Je ne l'ai pas ressenti avec ce livre malheureusement et c'est très certainement dû à ce choix.
En outre, j'ai parfois eu la désagréable sensation que l'auteure était convaincue que son modèle était, non seulement le meilleur, mais aussi le seul valable. Ce côté moralisateur du bouquin m'a dérangé.
Ce sont les 2 points qui m'ont agacé ou, du moins, un peu déçu. En revanche, le livre est documenté, il nous apprend beaucoup de choses sur les suédois et leur philosophie de vie. Le tout est présenté de façon dynamique et chaque chapitre se finit par l'interview d'un ou d'une suédois(e) qui partage son expérience et sa vision. De jolies photos façon Instagram parsèment le livre pour lui donner un joli aspect et faciliter la lecture.
"Le livre du lagom" est donc un livre intéressant mais qui a néanmoins des défauts.