Quand vous entrez dans l’univers de ce livre, vous n’en croyez pas vos yeux. Déjà,par le jugement dément mais ô combien salutaire de cette rentière un peu décalée sur ses voisins d’hôtel particulier sur la Place des Vosges.L’exercice extraordinaire consistant à prouver que la narratrice est loin d’être la plus allumée de son voisinage.Les moments qu’elle partage d’ailleurs avec eux sont loufoques,drôles voire abracadabrantesques.Ensuite.quand sur un coup de tête nostalgique, la narratrice décide d’installer un mouton chez elle, toute l’histoire va s’accélérer en révélant les réactions amplifiées de rejets, de blocages ou de peurs face à l’ovin.Prenez en plus l’appétit ponctuel de la narratrice pour le sexe, ses fièvres d’acheteuse compulsive, ses volontés d’aboutir coûte que coûte et vous voyez que Le mouton de la place des Vosges avec un postulat de départ loufoque tend vers un hymne décalé à la liberté.Entre rires, sourires, torpeurs, le lecteur passe un trés bon moment de lecture.Catherine Siguret, étant par ailleurs une journaliste de sujets pointus et sérieux, semble trouver dans ses romans une évasion du quotidien par l’écriture.En tous cas, je vous conseille de découvrir le Mouton de la place des Vosges où vous vous surprendrez à faire durer le plaisir d’une folle récréation.