Un livre complètement à côté de la plaque dès le départ et qui a en plus très mal vieilli...
L'ignorance du sujet est manifeste de même que la xénophobie pathologique de Madame Ségolène Royal (nippophobie et anti-américanisme primaire principalement) cf. Bioman décrit comme violent à plusieurs reprises, Tom Sawyer classé en SF, ainsi que la crainte de Ségolène Royal de voir des jeunes "penser américain voire parler japonais" suite à la diffusion de programmes doublés EN FRANÇAIS(?). Je n'ose imaginer ce qu'elle pense de la diffusion en version originale, avec ou sans sous-titres ou même des versions multilingues. La montée en épingle d'un fait divers japonais déjà dénoncée dans d'autres critiques est particulièrement lamentable.
Tout cela pour accréditer la thèse d'un Japon plus violent quand les faits pointent le contraire. On remarque aussi un mépris récurrent des mauvais genres comme la SF réduite aux robots et à l'intersidéral. Bref une bourgeoise de province de - de 50 ans, rétive au polar et à la S-F, croit détenir la vérité et veut imposer ses goûts à tout le monde. C'est la nouvelle dame patronnesse en quelque sorte.
En étant indulgent, on peut y déceler un intérêt historique avec quelques références à la haute définition censée apparaître prochainement (le livre date de 1989) et à un animateur encore en activité sur Fox News.
Bref, le bilan est extrêmement négatif sachant que ce livre a eu une influence non négligeable sur les a priori de parents depuis un quart de siècle. Pour conclure, Ségolène Royal semble n'avoir guère changé de vision : cf. "L'ASAHI de dimanche revient sur l'entretien, expliquant que Mme Royal avait interrogé Mme Fukushima sur la condition des femmes au Japon et avait considéré que le problème pouvait venir de l'impact des mangas." source : http://xerbias.free.fr/?page=9
L'article de l'Asahi Shinbun nous est raconté par la revue de presse de l'Ambassade française au Japon (aussi relaté par l'hebdomadaire Courrier International du 04/01/07)