Le serment : récit d'une Cambodgienne rescapée par deborahom
Prenant, dès les premières lignes, et surtout, juste, très juste. Les faits sont racontés sans fioriture, ce sont juste, les faits. Maly Chhuor ne joue pas avec les mots, peut-être parce que le français n'est pas sa langue maternelle, mais cela rend ce récit objectif. Elle décrit la douleur, la cruauté, la peur, la faim, sans tenter de nous prendre par les sentiments. Elle n'est pas assassine envers l'ensemble des khmers rouges, tout est adroitement nuancé, on ne ressent ni haine, ni envie de vengeance. On a là un témoignage rare et important pour le Cambodge, mais aussi pour le monde entier.
Cependant, quelques maladresses d'écriture, beaucoup de redites qui peuvent paraître entêtantes (parfois chiantes..), mais, l'exercice de ce témoignage est suffisamment complexe pour passer outre ces maladresses.