Trop de suspens tue le suspens où "ça m'apprendra à sauter de Steinbeck à Donna Milner!".
Le temps du pardon, c'est l'histoire d'une femme rappelée auprès de sa mère mourante dans sa petite ville natale. Cette ville, elle l'a fuit plusieurs décennies auparavant. Le livre s'articule entre le présent (son retour en car vers cette ville) et l'adolescence de la narratrice. Plus précisément l'été 1966 où un jeune homme a fait son entrée dans la ferme familiale pour y trouver un lieu d'accueil alors qu'il est considéré comme un déserteur de la guerre du Vietnam dans son pays.
Voici, en quelques mots, le décor global de l'histoire. Après, c'est autre chose.... Nous savons dés le départ que quelque chose d'horrible s'est passé durant cet été. Ca, on le saura... C'était affreux, immonde, innommable, ... Le problème c'est qu'à force, on tourne un peu autour du pot. Au lieu d'investir ses personnages, je trouve que l'auteur passe tout son temps à nous faire miroiter quelque chose qui n'arrive pas. On devient presque fou à vouloir savoir ce qui s'est passé ce fameux été. Quand elle crache enfin le morceau (vers les 4/5 ème du livre quand même), on a l'impression qu'elle veut tellement nous en mettre plein la vue (on nous l'a tellement annoncé ce grand malheur) que le récit devient presque grotesque selon moi... La bienséance m'empêche de vous spoiler la fin du bouquin mais quand même, trop c'est trop. J'en ressort avec un petit goût amer et franchement, c'est décevant...