Les Casseurs de monde - La Romance de Ténébreuse, tome 21 par alechuga

Je ne sais que dire de réellement positif et si il était possible de faire des critiques neutres je me serais plutôt placé dans cette catégorie.

Je fais ma critique des casseurs de monde car elle semble réunir tout les défauts de l'ensemble de la série, ainsi que ses qualités. C'est une véritable synthèse.

La première chose que je reprocherais à la série c'est la facilité des relations amoureuses entre les télépathes. La seule relation qui m'a paru plausible est celle avec le chieri et ceux dans toute la série. Il suffit que les deux protagonistes se croisent et c'est l'amour fou et éternel. Un peu de construction ne serait pas de refus.
L'illustration la plus frappante de ce fait est dans l'exil de Sharra (tome précédent celui ci). Il embrasse la femme qui meurt dans ses mains (l'absence de nom est voulu pour ne pas spoiler) et cours dans une même action rejoindre son autre prétendante alors que le cadavre de la première n'est même pas tiède. Alors certes l'amour est volatile mais tout de même.!

La seconde chose que je reprocherais c'est le parti pris de l'auteur. On sent que ténébreuse est son monde et qu'elle répugne à la changer,tout les évènements ne font qu'effleurer la surface de la planète qui semble d'une immuabilité à faire peur. L'auteur n'a pas voulu prendre le risque de créer un monde totalement nouveau sur les cendres de l'ancien tel qu'on peut l'attendre des grands auteurs de science fiction ou même d'héroic fantasy. Il suffit d'être témoin des changements entre les cycles de Hamilton qui créé une transformation logique et historique sans nous faire perdre de vue que c'est le même monde, tout comme Asimov, Tolkien ou Lewis. Là on a beau chercher Ténébreuse reste Ténébreuse et les histoires sont plus qu'anecdotique une fois sur deux.

Le dernier reproche vraiment important reste tout de même l'appel Ténébran et là on sent l'influence des années 70 et 80. Le sain monde sous développé où tout est beau et parfait pour peu qu'on s'en contente. C'est simple, le personnage pose le pied sur la planète et dans les 2 mois il lâche tout son passé pour y rester et ceux quelque soit ce passé. Je parle même pas de l'appel infini des gènes. L'arrière arrière arrière grand père de son arrière grand père était Ténébran que voilà que le personnage est tout ému à l'idée de la planète et qu'il s'y sent chez lui dès qu'il pose son pied sur le sol de la planète. Restons sensé.

Cependant la saga ne manque de qualité. L'univers est cohérent, les personnages sont charismatiques pour la plupart et ont des réactions logiques (hormis d'un point de vue sentimental). Certaines questions d'influence et de géopolitique ne sont pas posé ni même soulevé, ce qui est dommage quand on voit le potentiel et certains tomes parlant de tout sauf de choses intéressantes mais celle qui le sont le sont de façon pertinente. Malgré le parti pris de l'auteur qui fera gagner son monde même dans les situations les plus improbables, tuant par là tout suspense dès le tome 5 tant les ficelles paraissent grosse après. La fin de ce tome ci en dégoutera plus d'un à tire d'exemple.

En résumé une bonne saga mais souffrant de trop de faiblesse dû à l'affection de son auteur pour son monde et à ses conceptions propre. La recherche de l'objectivité est faite mais jamais réellement atteinte et cette affections conduit à faire de faux pas.