Mariette Navarro nous parle de ceux qui, par abattement, se retirent de cette société où un certain processus de déshumanisation est enclenché.
La première partie de ce livre, intitulée " La moitié triste du pays " dénonce par un récit à deux voix, la domination et les effets pervers de la pensée positiviste en vogue dans le management, la politique et plus généralement dans le monde capitaliste. La première voix est une description des abattus (ceux qui ont lâché prise) dans laquelle le lecteur peut se reconnaitre. La seconde voix est celle du capitalisme, directe, sournoise et qui invite le lecteur (l'abattu) à se soumettre à son dogme.
Dans la seconde partie du livre, intitulée " Contre chant ", l'auteure nous raconte la vie d'un homme, un " clochard céleste " qui profite d'une vie ouverte à la rêverie, au vagabondage et aux plaisirs simples. Notre clochard céleste, se fait le guide des "abattus "qu'il rencontre et leur montre la voie vers leur propre renouveau à construire.
Par le récit, " Les chemins contraires ", nous ouvre les yeux sur l'un des penchants de notre société moderne et mets des mots sur ce désarroi que nous connaissons certainement tous, tôt ou tard, et qui nous fait nous poser la question sur le sens de notre existence.
Une douce invitation au questionnement.
Une belle découverte, éclairée, éclairante, et poétique !