belle écriture
Quel magnifique roman, découpé en plusieurs parties dont la première est la plus touchante. Tout débute à la Nouvelle Orléans en 1890, elle raconte la naissance d’Isaac, abandonné deux fois, par sa...
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le 26 août 2021
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C’est l’histoire d’un roman qui commençait très bien, m’a perdu en cours de route, puis récupéré sur la dernière ligne. Tout démarre avec l’épopée d’une femme qui devient mère, perdue dans cette vie qui ne lui a pas donné d’encrage auquel se raccrocher. Elle tombe dans les filets d’une secte, oubliant radicalement son enfant. Ce petit Isaac, dans son malheur, trouvera une échappatoire grâce à une autre femme -amoureuse de sa mère- qui l’emportera à distance du massacre de masse qui se profile, loin de cette mère ingrate et perdue dans son esprit toqué. Mais que peut-on faire face à la vie elle-même, à la fatalité des choses ?
À 8 ans Isaac aura déjà vécu tellement d’atrocités, que la reconstruction sera lente et ardue. Les choses se passent, une décennie défile, les douleurs vont et viennent. La guerre prend de l’ampleur, cette guerre qui n’est pas la leur. Lui l’artiste qui ne se sent pas concerné par ces problèmes politiques ne veut que croquer la nature, et sa belle voisine dont il tombe fou amoureux. C’est une fois leurs deux âmes unis que j’ai décroché du roman.
On comprend que ces gens, cette génération entière, est tributaire de l’image ou du souvenir de leurs ascendants. Ils sont les héritiers de choses bien plus grandes qu’eux, qui ne les concerne pas ou plus, mais qu’ils doivent malgré tout traîner comme un boulet enchaîné à leurs chevilles. Cette Amérique dite sans histoire prouve au contraire qu’elle en a une sacrée à raconter, et qu’elle est encore ardente. La guerre, la ségrégation, les armes, les sectes douces ou agressives, influencent cette génération de jeunes qui a un héritage lourd de conséquences.
Pour conter cela l’auteur fait de grandes digressions sur des personnages annexes ce qui m’a, je dois l’avouer, fort ennuyé. Trop long sans doute, et c’est vraiment dommage car sa plume est incroyable. Tout en poésie, en naturel et en note colorée, on pourrait dessiner sous nos yeux ce qu’il narre. C’est beau, violent, tinté d’une réalité glaçante qui nous interpelle. Nous sommes les descendants d’une époque, nos actions enclencherons l’avenir. Soyons bons et réfléchis pour eux.
https://cenquellesalle.wordpress.com/2020/01/14/les-nouveaux-heritiers/
Créée
le 8 avr. 2021
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