Sous couvert d'une étude menée à Lyon, résumée en fin de volume, le livre définit deux stéréotypes taillés à la serpe dans la population des HQI : les ouvreurs de voie excentriques, fulgurants et souvent inadaptés, au QI hétérogène (je veux bien les appeler "créatifs") et les couteaux suisses adaptés et de vue large, au QI homogène (pourquoi pas les appeler "académiques"). Peut-être cette distinction est-elle scientifiquement pertinente (mais je ne 'ai pas encore trouvée dans le récent, à la date de cette note, "Psychologie du Haut Potentiel" de Gauvrit et al. et l'étude lyonnaise présentée en fin de volume me semble encore trop fragile pour aller bien loin dans les conclusions), mais les types humains qui en sont tirés m'ont paru caricaturaux aux point de ne pouvoir m'y reconnaître, ou d'y subsumer le portrait d'aucun de mes amis. La pertinence des conseils dont s'accompagne chaque sous-chapitre explorant telle ou telle caractéristique du type décrit m'en a semblé au mieux superficielle, et de toute façon dénuée d'originalité. Peut-être sont-ils utiles à l'auteur du livre, chaque clinicien se dotant de clefs d'écoute et de classement lui correspondant et lui permettant d'orienter les interventions. Mais je n'y ai rien trouvé qui puisse m'intéresser - mêmes conseils qu'à peu près partout, visant sans surprise une meilleure adaptation de la personne HQI à ses environnements psychologiques et social lorsque les choses partent pour elle en cacahuète. Je n'ai pas réussi à faire mieux qu'à survoler la moitié du livre une fois la première moitié lue attentivement. Je ne suis pas certain d'avoir réellement progressé dans la compréhension du phénomène ou des individus "philo-cognitif" ou "surdoué".