Mélancoliques mimoïdes
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Un opus de la collection Découvertes Gallimard parfait pour aborder les préraphaélites. On a trop souvent tendance à limiter ceux-ci aux seuls noms de Dante Gabriel Rossetti et de Edward Burne-Jones, ainsi qu'à une peinture "médiévalisante". On voit combien ici cette approche est réductrice, et même franchement erronée.
Laurence Des Cars montre combien l'influence de John Ruskin a été fondamentale, mais aussi que tous les membres du cercle préraphélite ont eu leur place, et, notamment, John Millais et Holman Hunt, puis William Morris. En retraçant l'histoire du mouvement, et donc de ses deux phases, elle permet au lecteur de comprendre qui fut véritablement fondateur ou membre du cercle préraphaélite, et qui s'y rattache plus ou moins (comme John Waterhouse, par exemple). Tout aussi important, elle explique très bien pourquoi le préraphaélisme prit naissance, pourquoi il fut novateur, combien la notion de réalisme lui fut cher (ce qui n'est pas très connu du grand public), mais aussi combien la critique de la société est aussi essentielle à son identité que la question de la spiritualité. Les liens avec les Arts and Crafts et le symbolisme sont également abordés.
Le livre comporte beaucoup de reproductions des œuvres, pas toujours très bien connues, et en propose, pour un certain nombre d'entre elles, une analyse pertinente et concise. Les documents de la dernière partie, qui présente entre autres des poèmes (car le préraphaélisme fut aussi un mouvement littéraire) et des extraits de critiques d'époque, complètent très bien l'essai.
Il s'agit donc d'un ouvrage à lire en tout premier lieu pour qui souhaite se familiariser avec le mouvement préraphaélite, finalement plutôt mal connu en France.
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Créée
le 24 mai 2015
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