Avec The Radleys, j'avais été prévenu, par différents avis, qu'il ne s'agissait nullement d'un livre vampirique comme tous les autres.
Cependant, je ne savais pas non plus exactement à quoi je devais m'attendre...
Dans les premières pages de ce roman, nous faisons la connaissance de la famille Radleys. Une famille qui m'a étrangement rappelé celle de Bree Van De Kamp dans les premières saisons de Desperate Housewives (oui, parce que la rouquine coincée évolue quelque peu, ensuite^^).
Une mère assez froide, voire frigide, portant attention à toutes les apparences ; un mari médecin passant une grande partie de son temps au travail et louchant parfois sur le décolleté de sa voisine, et deux ados, une fille et un garçon, qui sont les poussins noirs de l'école, et dont tout le monde se moque.
Ajoutez à cela le quartier aseptisé d'une banlieue anglaise comme toile de fond et vous vous croyez à Wisteria Lane !
Mais les choses divergent ensuite quelque peu quand, entre deux chapitres, nous tombons sur des extraits de "The Abstainer's Handbook" (Le manuel de l'abstinence.). Nous comprenons alors le secret des Radleys, et leur effort pour "ressembler à tout le monde"...
Les chapitres sont très courts ( une à trois pages) et nous permettent, très rapidement, de nous immerger dans la vie de cette famille "pas comme les autres" dont le destin est sur le point de changer.
Le livre prend alors finalement l'aspect d'une satire sociale. Nous rappelant, avec cynisme, le poids du regard des autres, l'importance des apparences, l'éducation des enfants voués à être des "gens bien" etc.
Le vampirisme n'est ici que symbolique, nous parlant finalement de ces femmes et hommes qui, jeunes, avaient des rêves, des envies de changer le monde et qui, une fois "posés" dans leur vie, rentrent dans le moule qu'ils critiquaient tant. (J'y ai clairement vu un clin d'œil aux soixante-huitards !)
Les parents Radleys ont effectivement dû jeter toute leur culture "vampirique" (clin d'oeil) (adieu Jimi Hendrix, Grace Jones, Marvin Gaye, Billie Ocean et Nietzsche ) pour acheter des éléments plus "passe-partout" (Bonjour Phil Collins, Paul Simon's, Vivaldi etc...)
Les références sont nombreuses et font souvent sourire.
Et c'est finalement cet aspect satirique qui fait de ce roman qu'il ne ressemble pas à un autre.
...
Parce que le reste est quelque peu décevant.
Une enquête policière qui n'en est pas vraiment une, certains éléments intéressants mais qui ne se révèlent jamais, un aspect romantique qui ne touche pas suffisamment et des personnages secondaires pas assez travaillés font que ce livre passe à côté du coup de coeur.
Dommage !
Un avis en demi-teinte donc, pour moi.
Un bon moment, avec une écriture en VO de bonne qualité (sans être exceptionnelle non-plus), de courts chapitres qui permettent un rythme assez soutenu, une satire bien menée...
Mais cela n'a pas été suffisant pour moi.
Quelque chose m'a manqué.
Une pointe de féminité, peut-être !!?