J'ai pris un peu de retard dans la rédaction de mes avis de lecture et c'est seulement une semaine après avoir achevé "Les yeux de Sophie" que je m'y mets, et... force est de constater qu'il ne me reste pas grand chose de ma lecture après ce court délai. Y a-t-il meilleur révélateur du plaisir qu'un livre nous a procuré ? Sa capacité à nous transporter et à nous marquer ?
"Les yeux de Sophie" vient rejoindre une liste déjà longue de romans de Jojo Moyes, une auteure que j'apprécie beaucoup pour l'évasion romanesque qu'elle me procure. Il est rare que je n'ai pas passé un bon moment avec l'un de ses romans dans les mains. Et pourtant, "Les yeux de Sophie" font exception à cette règle. Ce pavé poussif a été lent à trouver le chemin de mon attention.
Le principal défaut que j'ai à faire à ce récit basé sur la mémoire de guerre et sur les oeuvres d'art volées pendant les conflits est qu'en aillant voulu aborder à la fois la Première et la Seconde Guerres Mondiales, Jojo Moyes n'a pas réussi à faire de distinction nette entre les deux. Côté description, je mets quiconque au défit de se sentir immergé en 14-18 quand tout est connoté 39-45 ; en découle une impression d'amateurisme et de gloubiboulga qui ne rend pas l'auteure très légitime. Bien que "Les yeux de Sophie" se campe en roman historique, rien n'est approfondi et le drame de chaque scène fictive est exacerbé pour tirer des larmes plus qu'une réelle réflexion.
Le fait que le roman se partage entre époque actuelle et flashbacks incessants aurait pu donner un bon rythme au récit mais là encore, c'est un raté avec une mauvaise découpe des chapitres, trop longs et verbeux.