Il est bien évident que l’école se rapproche du milieu carcéral : horaires, immobilité, contrainte, discipline, punitions et maintenant télésurveillance à tous les étages.
Les enfants naissent et grandissent dans un monde d’adultes déjà détruit.
Fatalement ce que les adultes leur enseignent est une adaptation à la forme d’anéantissement qui leur tient lieu d’existence.
Comment supporter l’insupportable, comment accepter l’inacceptable voilà le principal de l’enseignement.
Des soldats pour la guerre, des soumis pour l’usine, des vaincus pour les maîtres.
Ceci dit j’ai eu l’extraordinaire chance d’avoir eu un très bon prof dont le seul souci était l’éveil de l’esprit des enfants.
Le peu que je sais pourtant, du monde dans lequel je surnage tant bien que mal, est d’origine extra-scolaire pour ne pas dire extra-terrestre, tant il faut s’éloigner des idées, non pas reçues mais infligées, pour retrouver un rien de bon sens.
Un jour nous serons libres et nos enfants grandiront dans l’amour et la liberté et ce ne sera pas le foutoir.
Du reste, nos maitres essayent de nous faire passer le foutoir que nous vivons, pour un monde normal.
Ce que les hommes vivent actuellement est, pour moi, le résultat de l’ignorance, de la bêtise, de la folie et du goût criminel du pouvoir.
Je ne vois rien de “normal” dans cette ahurissante foire d’empoigne que l’on appelle les marchés, rien de normal dans le pillage intégral de la terre, rien de normal dans le monde qu’ils essaient, entre autres par le biais de l’enseignement public, de nous faire passer pour “normal” autant que naturel.
Je n’ai pas été très bon élève.