Comme dans le roman Le journal malgré lui de Henri K Larsen de Susin Nielsen on retrouve un ado qui doit écrire un journal, dans ce cas c’est sa conseillère du service de probation qui le lui a demandé. Ceci dit notre héros écrivait déjà un journal intime avant, même si ça fait « fille ». C’est un jeune lycéen attachant qui a eu des ennuis car entraîné par ses amis à voler des bouteilles d’alcool pour une soirée -et par un malheureux concours de circonstances- il a provoqué un accident et a fini par porter le chapeau pour tout. Il est donc mis à l’épreuve et doit donc se soumettre à tout un tas de modalités : écrire un journal, participer à une activité hebdomadaire et « donner en retour » à la personne qu’il a renversé. Il se retrouve à devoir faire du tricot comme activité et il n’ose l’avouer à personne et surtout pas à son père. Le problème étant qu’il se prend au jeu, que cela devient une vraie passion et qu’il participe à un championnat, rendant la chose encore plus dure à cacher. De plus il ne peut partager son engouement qu’avec son groupe de tricot, jusqu’à ce qu’il se rende compte que la dame revêche qu’il a renversé l’a également pratiqué et qu’elle n’est pas si méchante que ça. C’est un ado tout à fait crédible dans ses relations avec ses parents, un jeune homme intelligent et sensible, très prudent mais qui se laisse entraîner par les seuls amis qu’il a à dépasser ses limites et enfin pas spécialement doué avec les filles. Ses amis sont comme lui un peu à la marge, un peu « loosers » dans leur genre et obsédés par les filles.
Ce roman fait beaucoup penser à ceux de Susin Nielsen dans la façon dont est traité l’histoire. Un feel good bien anglais. Beaucoup d’humour. Le pitch est original, le ton moins, mais le roman est malgré tout très agréable à lire. Un bon moment.