Je m'étais lancé sur la route des kerns de l'oubli il y a plus de 2 ans suite à de nombreux échanges avec l'auteur via babelio. Il était parvenu à me convaincre de revenir à de la littérature fantasy, style que j'avais laissé tomber plusieurs années auparavant par lassitude.
J'avais bien apprécié la lecture du premier tome et c'est tout naturellement que j'attendais la sortie de ce livre. Après un parcours semé d'embuches et un an de retard sur la première date de sortie du second tome (changement d'éditeur, réécriture…), j'avoue que l'enthousiasme était un peu retombé. de plus, bien qu'ayant aimé le premier tome, je n'en avais gardé que peu de souvenirs (probablement dû à la période à laquelle j'ai lu ce livre qui correspondait à une période chargée professionnellement). J'émettrai donc un premier regret, celui de ne pas avoir ajouté un résumé du premier tome au début de celui-ci (ou éventuellement sur le site de l'auteur) surtout après 2 ans d'attente.
Autre regret, le premier tome était un livre polyphonique avec quelques personnages bien construit avec un ton, un langage. Ce tome-ci se résume un peu trop à mon goût à un duel. Les 2 protagonistes que sont Erkan et Cataxak sont vraiment au-dessus de la mêlée, un peu trop surhommes. C'est un peu dommage selon moi. Dernier petit regret, j'ai parfois été perdu dans l'enchainement des évènements, pour ce qui est de l'objectif vers lequel l'auteur veut nous amener. Je pense que cette confusion, à l'instar de celle d'Erkan, est voulue mais j'aurais aimé plus de guides.
Passons aux points forts de livre et de ce cycle. Comme le premier tome, ce livre est toujours remarquablement bien écrit, les paysages sont quasiment visibles devant nos yeux. Il est vrai que les 2 protagonistes accaparent beaucoup d'espace mais cela n'empêche pas les personnages secondaires d'être tous très bien définis et assez charismatiques. Il y a une simplification du style puisque de nombreux personnages du premier tome n'apparaissent pas dans celui-ci (un soulagement pour certains, une perte pour d'autres).
Je dois avouer que j'ai globalement moins apprécié les larmes du désert que l'exil, mais là où le premier tome pouvait se suffire à lui-même, je classerais celui-ci comme un tome de transition pour le 3ème et dernier livre du cycle et au vu de la fin, il ouvre de nouvelles perspectives tout à fait réjouissantes. Je lirai bien sûr la fin de ce cycle pour ainsi avoir une vision globale de ces larmes du désert.