Tout est indiqué sur la couverture : c’est une enquête philosophique. Alors qu’entends par là l’auteur ?
Oui c’est une enquête, mais ce n’est pas cette enquête (qui a d’ailleurs un enjeu assez faible finalement) qui fait le cœur du livre. Elle n’est là que pour servir de fil rouge, ce sont véritablement les conversations entre les personnages et les réflexions de l’héroïne qui portent le livre.
Mais cela est loin d’être désagréable ! On prend énormément de plaisir à suivre les pensées de l’héroïne, qui dérivent très souvent mais de façon subtile, on suit le cheminement des idées qui sont souvent très intéressantes et nous amènent à nous poser nous-même des questions.
Au final on apprend pas mal de choses, les personnages sont assez bien écrits mêmes si parfois les conversations manquent de naturel. Ont-ils jamais des conversations normales ?
L’héroïne reste attachante même si elle a un côté un peu trop gentil (niais ?) par moment. Sérieusement la fille se fait 200 bornes avec son mari et son fils juste pour aider une fille qu’elle ne connaît pas ? Ça c’est du dévouement.
Le livre se lit tout seul, la fin est assez bien pensée je trouve. Le fait que justement il n’y ait pas vraiment de réponse est assez satisfaisant au final puisque le fait d’en donner une aurait fait perdre tout son sens à la réflexion amenée par la lecture.
Les voies du bonheur sont imprévisibles est le dixième tome de la série relatant les aventures d’Isabel Dalhousie. Je n’ai pas lu les premiers mais cela ne m’a absolument pas dérangé dans ma lecture.