J’ai découvert ce roman à sa sortie l’an dernier, mais l’ai relu récemment dans le cadre du Prix des Incorruptibles, puisqu’il fait partie de la sélection des 3ème/2nde que j’ai choisi de lire cette année !
Chapeau bas à l’auteure, qui parvient à parler du cancer de manière très réaliste, sans jamais nous donner envie de nous apitoyer sur le sort des personnages. D’ailleurs, comment ne pas s’attacher immédiatement à Tania et à sa maman ? Même si la jeune fille reste une ado avec des préoccupations de son âge, elle fait preuve d’une sacré maturité. Quant à sa maman, elle se bat vaillamment contre « le crabe », sans jamais baisser les bras.
Ce roman, c’est le cancer en trame de fonds oui, mais c’est aussi la relation qui s’instaure entre Tania et sa mère à travers cette épreuve : la volonté de l’adolescente de faire sourire sa maman, qu’importe ce que les autres pensent ou disent sur la maladie. Mais là encore, le roman ne se limite pas à ça : on suit également la jeune fille dans son quotidien de collégienne avec ses amis, les garçons, et la préparation d’une compétition sportive.
Malgré le sujet grave, j’ai beaucoup souri pendant ma lecture, voire carrément ri ! Il faut dire que certaines situations sont franchement cocasses, et que la jeune Tania a le don de faire des vannes sur commande ! Ainsi, même la solitude de la mère, le traitement, la perte des cheveux et le regard des proches sont racontés avec légèreté, sans aucune pitié.
Les 126 pages se lisent très rapidement, le fait d’avoir le point de vue de Tania sur la situation rendant, à mon sens, le récit bien plus dynamique.
Court et facile à lire, Ma mère le crabe et moi reste dans les esprits par son humour et l’espoir qui s’en dégage. Anne Percin réussit l’exploit de parler d’un sujet très difficile, sans tabous, le tout avec beaucoup de dérision. On ne tombe jamais dans le pathos avec ce joli roman, qui, finalement, raconte plus la vie que la maladie.
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